Il avait pourtant affirmé, en février 2016, lors de son voyage de retour du Mexique, à la question d’un journaliste sur sa position dans le débat italien sur les unions civiles, que « le pape ne s’immisce pas dans la politique italienne, le pape ne se met pas dans la politique concrète d’un pays ». En clair, le pape énonçait qu’il n’interviendrait dans aucun débat politique même si ce dernier concerne une loi sociétale qui remet en cause la loi morale et la loi naturelle. Pas de soutien donc public de la part du pape argentin envers les opposants à la dénaturation du mariage !
Hier, mercredi 21 juin, ce même pontife a cependant donné, à la fin de l’audience générale place Saint-Pierre, son soutien public à la campagne pour une nouvelle loi italienne d’initiative populaire sur l’immigration : à l’occasion de la journée mondiale des réfugiés que
« la communauté internationale a célébré hier, j’ai souhaité rencontré lundi dernier des réfugiés qui sont reçus par des paroisses et des instituts religieux. Je voudrais cueillir cette occasion, de la journée d’hier, pour exprimer, a continué le pape François, ma sincère reconnaissance et appréciation pour la campagne pour une nouvelle loi sur l’immigration «J’étais étranger – L’humanité qui fait du bien», soutenue officiellement par la Caritas Italienne, la Fondation Migrantes et diverses organisations catholiques. »
Pour un pontife romain qui ne veut pas se mêler de la politique concrète d’un pays, voilà une prise de position éminemment politique ! Cette attitude si contradictoire par rapport à sa déclaration passée retranscrite ci-dessus soulève donc des interrogations : le pape aurait-il envie de peser de son autorité pontificale et de son aura médiatique sur certains sujets sociétaux et pas sur d’autres ? Le sort légal des migrants en Italie aurait-il donc plus d’importance pour lui que la dénaturation légale du « mariage » ? En tout cas, force est de constater qu’il prend position publiquement pour soutenir l’idée, de gauche, d’une une nouvelle loi plus favorable à l’immigration en Italie, alors qu’il avait refusé de se positionner contre la loi, de gauche, sur les « unions civiles »…
Cette campagne «J’étais étranger – L’humanité qui fait du bien» défend en effet une loi italienne d’initiative populaire concernant l’immigration, basée sur l’accueil, le travail et l’inclusion qui entend changer la politique sur l’immigration et dépasser la loi Fini-Bossi trop restrictive envers les immigrés. Pour que cette initiative arrive au Parlement italien il faut qu’elle obtienne 50 000 signatures en 6 mois.
Le projet prévoit l’introduction de couloirs diversifiés d’entrée pour le travail, des formes de régularisation sur la base individuelle des étrangers déjà sur le territoire, des mesures pour l’inclusion sociale et professionnelle en faveur des demandeurs d’asile et des réfugiés. Bien entendu à ce projet de loi il ne manque pas le volet électoral : il est demandé que les immigrés puissent participer activement à la vie démocratique avec le vote administratif, il s’agit donc tout bonnement de leur donner le droit de vote pour certaines élections. Et last but not the least, cette loi italienne d’initiative populaire demande l’abolition du délit de clandestinité.
Cette initiative soutenue par le pape François, – à noter au moment même où, est-ce un hasard ?, se discute au Sénat italien la révision de la loi de nationalité qui voudrait, sous la poussée de tous les coco-gauchistes-radicaux-bobos-évêques compris, remplacer le droit du sang par le droit du sol,-, entend faire sauter les derniers petits verrous qui limitent, un tout petit peu, l’immigration sur le sol italien. Une telle loi ne serait qu’un appel d’air de plus en faveur de l’invasion migratoire et une auxiliaire du Grand Remplacement qui se joue actuellement. Avec la bénédiction donc d’El papa argentin…
Francesca de Villasmundo
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !