Beslan, cette petite ville d’Ossétie-du-nord dans le Caucase russe, fut, en septembre 2004, atrocement ensanglantée par le terrorisme islamique.
Le 1er septembre 2004, en ce jour de rentrée des classes, un groupe de 32 terroristes musulmans (dont cinq femmes) assaillit l’école n° 1 de Beslan et prend en otages 1200 enfants, parents et enseignants.
24 heures plus tard, les islamistes relâchent 24 bébés avec leurs mères. Les 1200 autres victimes resteront séquestrées dans la salle de sport de l’école deux jours de plus sans manger. Les preneurs d’otages refusent que ceux-ci soient ravitaillés en eau de l’extérieur ; des enfants assoiffés boiront leur urine. Les criminels abattent des otages devant tous leurs prisonniers afin de les maintenir terrorisés. Au troisième jour, 21 otages sont déjà morts.
La Russie n’ayant jamais transigé avec le terrorisme, les forces de l’ordre donnent l’assaut le 3 septembre à 12h40. Les islamistes ouvrent le feu contre les militaires russes et font exploser les bombes placées dans le gymnase. Vers 15h00, les otages sont libérés. Mais les combats continuent sporadiquement jusqu’au lendemain. Ainsi, une bâtisse située à 40 mètres de l’école et dans laquelle se sont réfugiés des terroristes est « nettoyée » au lance-flammes vers 23h00.
Seul un des 32 terroristes survivra et sera condamné à la peine de mort (commuée en détention perpétuelle du fait du moratoire sur la peine capitale en vigueur en Russie). L’attentat se sera surtout soldé par la mort de 334 innocents dont 186 enfants et plus de 700 blessés hospitalisés. Le traumatisme est immense. Les 6 et 7 septembre sont décrétés deuil national. 135 000 personnes se rassemblent sur la place rouge, au centre de Moscou, pour rendre hommage aux petites victimes, à leurs parents et à leurs enseignants.
L’école-martyre de Beslan rouvrira ses portes le 15 septembre avec des classes quasi-vides, les familles craignant pour la sécurité de leurs enfants.
Cet attentat retentissant s’inscrit dans une grande vague d’actes terroristes perpétrés sur le sol russe à partir du mois de mai 2004. Dix ans plus tard, on peut constater que le pouvoir a réussi à endiguer ce fléau et que le calme est globalement revenu dans le Caucase russe. « Les terroristes, j’irai les butter jusque dans les chiottes. » disait Vladimir Poutine…
Baudouin Lefranc
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