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Il y a 50 ans, Paul VI appliquait sa réforme liturgique

Il-y-a-50-ans-les-catholiques-commencaient-a-celebrer-la-messe-en-francais_article_mainIl y a 50 ans, Paul VI appliquait sa réforme liturgique. Cette réforme liturgique suivait logiquement la réforme théologique initiée par le concile Vatican II, avec le triste avantage de donner les signes visibles de la révolution qui s’opérait dans l’Eglise.

Paul VI avait dit au concile Vatican II : « La découverte et l’étude des besoins humains (et ils sont d’autant plus grands que le fils de la terre se fait plus grand), a absorbé l’attention de notre Synode. Reconnaissez-lui au moins ce mérite, vous, humanistes modernes, qui renoncez à la transcendance des choses suprêmes, et sachez reconnaître notre nouvel humanisme : nous aussi, nous plus que quiconque, nous avons le culte de l’homme. » Sa réforme liturgique va en être l’expression fidèle.

L’homme se détourne de Dieu pour se tourner vers l’homme, le prêtre se détourne de Dieu et du tabernacle pour se tourner vers le peuple. Le prêtre n’intercède plus pour les hommes auprès de Dieu, il préside une assemblée humaine. Le prêtre n’est plus prêtre, il n’est plus sacrificateur, il commémore avec le peuple la scène.

« Or, il est évident que ce rite nouveau, sous-tendu – si je puis dire – suppose une autre conception de la religion catholique, une autre religion. Ce n’est plus le prêtre qui offre la messe, c’est l’assemblée. Cela est tout un programme. Désormais, c’est l’assemblée aussi qui remplace l’autorité dans l’Eglise: c’est l’assemblée épiscopale qui remplace le pouvoir des évêques, c’est le conseil presbytéral qui remplace le pouvoir de l’évêque dans le diocèse, c’est le nombre qui commande désormais dans la Sainte Eglise, et cela est exprimé dans la messe précisément en ce que l’assemblée remplace le prêtre, à tel point que maintenant beaucoup de prêtres ne veulent plus célébrer la sainte messe quand il n’y a pas d’assemblée. Tout doucement, c’est la notion protestante de la messe qui s’introduit dans la Sainte Eglise. Et cela est conforme à la mentalité de l’homme moderne, à la mentalité de l’homme moderniste, cela lui est absolument conforme. Car, c’est l’idéal démocratique qui est fondamentalement l’idéal de l’homme moderne: pour lui, le pouvoir est dans l’assemblée, l’autorité est dans les hommes, dans la masse, et non pas en Dieu. » Mgr Marcel lefebvre, 29 juin 1976

« Le nouvel ORDO MISSAE si l’on considère les éléments nouveaux, susceptibles d’appréciations fort diverses, qui y paraissent sous-entendus ou impliqués, s’éloigne de façon impressionnante, dans l’ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique de la Sainte Messe » Bref examen critique du nouvel Ordo Missae des cardinaux Ottaviani et Bacci

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Cet éloignement à l’égard de la théologie catholique est le résultat d’un rapprochement qui a été  voulu et consenti, à l’égard de la doctrine et de la liturgie protestantes, comme l’a déclaré Paul VI lui-même, lui qui a introduit le nouveau rite : « Il faut qu’à l’effort que l’on demande à nos frères séparés pour qu’ils se réunissent, nous aussi nous joignions un effort, tout aussi mortifiant pour nous, qui est de purifier l’Église dans ses rites, afin qu’elle devienne désirable et habitable ». Source La Porte Latine

Et de fait, comme on le sait, Paul VI a demandé à six pasteurs protestants de prendre part à la commission chargée de réaliser la « Nouvelle Messe ». L’un d’entre eux, Max Thurian, membre de la communauté de Taizé, déclarera du reste, à l’occasion de la publication du nouveau missel : « Dans cette messe renouvelée, il n’y a rien qui puisse vraiment déranger les protestants évangéliques ». Source La Porte Latine

Le Père Bugnini n’a jamais caché ses intentions œcuméniques. Il déclara notamment sur les pages de l’Osservatore Romano que la réforme liturgique a été suscitée en réponse au « désir d’écarter toute pierre qui pourrait constituer ne serait-ce que l’ombre d’un risque d’obstacle ou de peine pour les frères séparés »[4]. C’est pourquoi il a admis que concernant la « nouvelle messe », il s’agit « par endroits d’une vraie création nouvelle, puisque l’image de la Liturgie donnée par le Concile  Vatican II est complètement différente de celle que l’Église Catholique a eue jusqu’ici ». Source La Porte Latine

NOM, trois lettres pour dire Novus Ordo Missae, ou pour dire aussi l’introduction du Nouvel Ordre Mondial dans l’Eglise. Cette nouvelle liturgie qui devait remplir les églises les a inexorablement vidées. La solution n’est autre que de détruire cette oeuvre maçonnique pour revenir à la messe catholique :

« C’est parce que dans cette messe se trouve toute notre foi, toute la foi catholique: la foi dans la Sainte Trinité, la foi dans la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, la foi dans le Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui a coulé pour la rédemption de nos péchés, la foi dans la grâce surnaturelle, qui nous vient du Saint Sacrifice de la messe, qui nous vient de la Croix, qui nous vient par tous les sacrements. Voilà ce que nous croyons en célébrant le Saint Sacrifice de la messe de toujours. Cette messe est une leçon de foi, indispensable pour nous en cette époque où notre foi est attaquée de toutes parts. Nous avons besoin de cette messe véritable, de cette messe de toujours, de ce Sacrifice de Notre-Seigneur Jésus-Christ. »Mgr Marcel lefebvre, 29 juin 1976

Chers amis qui voyez avec effarement et inquiétude notre monde qui court à l’abîme, qui constatez jour après jour ce nouvel ordre mondial qui se met en place avec la complicité d’une majorité écrasante des évêques, revenez à la messe traditionnelle. Refaites ce que nos ennemis ont détruit, revenez là d’où nos ennemis nous ont chassés. L’édification de nos églises où sera célébrée la vraie liturgie fera reculer les mosquées et les loges.

« Si nous ne sommes pas timides, nous n’aurons pas fini de nous étonner de l’écho favorable que beaucoup d’âmes rendront en découvrant ou en redécouvrant la religion à laquelle leurs pères ont cru pendant des siècles, quand la France était belle parce que l’Église la fécondait des bienfaits de son ordre et de son amour, de ses lois et de son culte, de ses sacrements et de sa loyauté, de ses vertus et de ses grandeurs. Aussi, rendons-nous compte que, sur le terrain apostolique comme sur le terrain politique, nous autres catholiques avons un rôle vraiment extraordinaire à tenir.

Ne nous laissons pas intimider et ne nous laissons pas affadir par un monde moderne qui croule, mais montons résolument au créneau de la défense de la vraie France, et sur le rempart chrétien, pour dire la vérité de la Foi de nos pères. » Abbé Régis de Cacqueray, Paris le 9 juin 2014

Xavier Celtillos

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