suite de l’article « Il y a 40 ans, Saint-Nicolas-du-Chardonnet libéré ».

Une fois les conciliaires calmés par Jean-Paul II, d’autres prirent le relais. Certains juifs d’abord, dont les éléments réputés extrémistes, mais dont les « passerelles » avec les institutions communautaires ont la taille du Golden Gate, placèrent une bombe dans Saint-Nicolas-du-Chardonnet quelques heures avant la messe de minuit 1978. L’action fut revendiquée par un groupe s’appelant les « Brigades juives ». (1) Ce fut la seule action directe, les institutions communautaires prenant les choses en main avec comme point d’orgue un procès intenté par la LICRA contre Mgr Lefebvre et des campagnes de haine cathophobe incessantes dans la presse, L’Evénement du Jeudi appelant même le 24 mai 1999 à l’incendie de l’église le  (sans cependant préciser si, selon la tradition républicaine inaugurée au Lucs-sur-Boulogne le 28 février 1794, les femmes et les enfants seraient brûlés vifs dedans…). Le gouvernement s’en mêla également, et pas seulement avec le vol des dons des fidèles à la Fraternité Saint-Pie X (restitués en 2012) qui rejoindront dans la liste des ignominies gueusardes les spoliations de 1789-1794 et le milliard volé aux catholiques en 1905… En 1989, le Ministre de l’Intérieur, Pierre Joxe, lance une offensive assez sournoise. Il mandate un sieur Brisacier, du service des cultes du ministère de l’Intérieur, pour se rendre à l’étape de Gallardon du Pèlerinage Paris-Chartres (les ralliés) le dimanche de Pentecôte 1989. Son but : convaincre Bernard Antony d’aider la police politique à prendre d’assaut Saint-Nicolas-du-Chardonnet contre l’attribution officielle de celle-ci à la Fraternité Saint-Pierre. Bernard Antony est Gascon, c’est-à-dire qu’il réagit vivement : « Monsieur, vous êtes un salaud (décidément, Thierry Rolland fait des émules, mais après tout, n’était-il pas de l’OAS ?) et je vous demande de quitter les lieux immédiatement ! ».

Le vicaire conciliaire de Saint-Séverin, Jean-Robert Armogathe, montra en quelques phrases le vrai visage de la secte conciliaire, bouffie d’orgueil et de haine, totalement dénuée de charité chrétienne, voire même de foi tout court. Le 5 mars 1977, voici comme « ce grand chrétien », « l’un des prêtres les plus remarquables de la jeune génération » comme l’écrivait le quotidien bourgeois Le Figaro, qualifiait les catholiques de « secte à la traîne de la réaction », propos on ne peut plus communiste ! Et d’en rajouter :

« on reconnaît des membres d’organisations d’extrême droite, connues pour leurs violences dans les universités et les grandes écoles. Sous des noms divers, c’est toujours le même regroupement des forces néo-fascistes : leur racisme, leur antisémitisme, leur culte de la violence sont bien loin de l’idéal évangélique. Et puis ce sont là des nostalgiques de la collaboration, des guerres coloniales, de l’OAS. Ils gardent l’âcre souvenir des barricades d’Alger et rêvent d’une revanche sur mai 1968. Il suffit de les regarder ».

Même L’Humanité n’alla pas aussi loin dans l’abjection. Mais il est vrai qu’Armogathe était – pour se replacer dans l’époque – aussi catholique que Cohn-Bendit allemand… Il a donné la preuve fin 1998 dans Le Figaro (décidément) qu’il n’était pas catholique en niant l’authenticité et la vérité des Evangiles, notamment celui de Saint Matthieu, ce qui fait qu’il viole délibérément l’encyclique Humani generis de Pie XII. Même l’abbé Laurentin, hier chaud partisan de Vatican II aujourd’hui sur la voie de la repentance, s’en indigna et confirma que Saint Luc (historien formé aux méthodes des Grecs) et Saint Matthieu étaient de véritables témoins et leur récit historiquement vrai.

Quarante après, l’histoire a rendu son jugement : pour les 25 ans de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, en 2002, l’Abbé Christian Bouchacourt – aujourd’hui Supérieur du District de France  – dressait le bilan d’un demi-jubilé : 3000 baptêmes, 535 mariages, 1606 convois (c’est-à-dire messes d’enterrement) et 3683 confirmations. Chaque dimanche, 5000 paroissiens assistent aux 6 messes de ce jour. En 2002, la moitié des fidèles de la paroisse avaient moins de 33 ans, c’est-à-dire nés avant 1969, date d’imposition des fausses messes. Pour essayer de « contrer » Saint-Nicolas, les conciliaires ont été forcé de remettre au goût du jour les processions qu’ils avaient supprimées pour ne pas en laisser le monopole aux catholiques : Fête-Dieu et Assomption. Alors que les messes catholiques étaient bannies de la capitale, le cardinal conciliaire Aaron Jean-Marie Lustiger les a rétablies dans deux églises, pensant vider Saint-Nicolas, en vain. L’église de la rue des Bernardins chantée par Jackie Quartz (la rue, pas l’église…) ne désemplit pas, et ce, malgré que le nombre de lieux de cultes catholiques en Ile-de-France soit passé de 1 à 17 en 40 ans, même si la FSSPX est très provinciale puisque la région-capitale qui représente 20 % de la population hexagonale ne regroupe que 9 % de ses lieux de cultes. Il y avait, au 1er janvier 2017, 192 lieux de cultes catholiques permanents de la FSSPX en France métropolitaine, seuls 8 départements de province en étant privés (Alpes de Haute Provence, Ardèche, Ariège, Cantal, Creuse, Landes, Lot et Lozère) et 59 de sa dissidence de 1988, la Fraternité Saint Pierre :

Région FSSPX FSSP Total
RHONE-ALPES 18 10 28
ILE-DE-FRANCE 17 7 24
PAYS DE LOIRE 14 5 19
AQUITAINE 12 5 17
BOURGOGNE 8 8 16
BRETAGNE 13 3 16
CENTRE 12 4 16
PROVENCE-ALPES-COTE D’AZUR 16 0 16
BASSE-NORMANDIE 8 4 12
CHARENTE-POITOU 11 0 11
MIDI-PYRENNEES 8 3 11
FRANCHE-COMTE 4 5 9
LANGUEDOC-ROUSSILLON 7 2 9
NORD-PAS-DE-CALAIS 9 0 9
AUVERGNE 8 0 8
LORRAINE 5 2 7
HAUTE-NORMANDIE 5 1 6
CHAMPAGNE-ARDENNES 5 0 5
ALSACE 4 0 4
ANTILLES-GUYANE 4 0 4
PICARDIE 4 0 4
CORSE 2 0 2
LIMOUSIN 2 0 2
TOTAL 196 59 255

Bien sûr, tout ne fut pas pavé de roses et de lys :

  • Le jour de l’Immaculé Conception 2003, un groupe de 200 colons en situation irrégulières cornaqué par le sinistre extrémiste de gauche (et amateur de travelos) Sylvain Garel, occupent l’église pendant quelques heures, l’évacuant fissa devant une mobilisation en masse de 5000 fidèles. A noter que ces exotiques étaient sous la direction d’un dénommé Romain Binazon qui se tua quelque mois plus tard lors un accident de voiture (tout comme Marty…)  dans son Bénin natal.
  • Dans un article plein de fiel daté du 11 mai 2012, le torchon Libération, chantre mou de la cathophobie souvent et de la pédophilie parfois, donne la parole au sinistre Tristan Mandes-France, répugnant flic de la pensée issue d’une lignée de négriers bordelais. Son « témoignage » vaut son pesant de banitsa : « «J’habitais le quartier à l’époque (en 1996, au moment des funérailles de Monsieur Paul) et je militais à Ras l’front. Je voyais ce qui se passait dans cette église». Mais que s’y passait-il pour le petit-fils de l’autre Mendes, par ailleurs attaché parlementaire du député Dreyfus ? On ne le saura pas. Toujours est-il qu’il fera pression sur Delanoë en vain.
  • Quand à la devanture, elle a été vandalisée plusieurs fois, notamment le 22 juin 2013 par des gauchistes, le 21 octobre 2014 par des membres de la Gaystapo et en décembre 2014 par un dévot de la secte sexibitionniste des Femen. Et on ne parle pas des provocations journalistiques, tant par Canal Plus que par Oui-FM et autres Street Press…

Pour conclure ce rappel, un petit poème de Mgr Ducaud-Bourget datant du 15 février 1977 :

« L’expérience masse et la lourde sagesse

Accablent, mon enfant, une âme sans vigueur.

Toi conserve toujours l’immuable jeunesse

D’un cœur nouveau sans cesse, ignorant toutes peurs ».

(à suivre)

Hristo XIEP

(1) Emmanuel Ratier, Les guerriers d’Israël, Facta, 1995 (ISBN 2-9508318-1-8) p. 234

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