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Hydroxychloroquine : fin de partie pour The Lancet et ses auteurs

Le professeur Raoult a gagné : son analyse sur l’étude parue dans la prestigieuse revue scientifique The Lancet, qu’il a jugée « foireuse », était la bonne.

Pourtant, dès la sortie de cette étude, sans la moindre prudence, le ministre de la Santé Olivier Veran interdisait l’utilisation de cette molécule contre le nouveau coronavirus et suspendait les essais cliniques destinés à tester son efficacité. L’OMS faisait de même.

Aujourd’hui, revirement de situation : face aux nombreuses critiques de scientifiques renommés mettant en cause la méthodologie de l’étude, y compris de la part de scientifiques sceptiques sur l’intérêt de l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19, The Lancet a annoncé, jeudi 4 juin, le retrait de l’étude publiée le 22 mai dans ses colonnes, qui suggérait que l’hydroxychloroquine, associée ou non à un antibiotique comme l’azithromycine, augmentait la mortalité et les arythmies cardiaques chez les patients hospitalisés pour Covid-19. Et trois des quatre auteurs de l’étude controversée ont retiré leur signature à cet article en raison de doutes sur les données utilisées.

Quand le bateau coule, les rats quittent le navire : les auteurs de l’étude découvrent, mais un peu tard, que Surgisphere, l’entreprise ayant fourni ces données, n’avait pas fourni l’ensemble des données permettant un examen indépendant et que donc ils « ne peuvent plus se porter garants de la véracité des sources primaires de données ». « Je suis vraiment désolé » a notamment déclaré  le docteur Mandeep R. Mehradu, coordinateur de l’étude en question.

Le seul auteur ne se dissociant pas de l’étude est Sapan Desai, le chirurgien et fondateur de cette société Surgisphere qui était supposé avoir collecté les données médicales de 96 000 patients « dans 671 hôpitaux sur six continents ».

La France et l’OMS se retrouvent encore une fois du mauvais côté du manche. Pour se dédouaner, Olivier Véran a demandé au Lancet d’accéder aux données, a indiqué mercredi la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, et l’OMS reprend les essais cliniques.

Le tout est un beau camouflet pour tous les détracteurs du traitement du Covid-19 par l’hydroxychloroquine.

Francesca de Villasmundo

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