En Hongrie, le mouvement « Je veux enseigner » avait demandé aux professeurs de pratiquer une désobéissance civile en refusant d’enseigner de 8 à 9h du matin le mercredi 30 mars 2016. Il s’agissait pour ce mouvement sous influence laïciste de protester contre ce qu’il appelle le « programme éducatif » du gouvernement hongrois.
Le gouvernement hongrois a décidé de contrôler, avec le retour de Viktor Orban au pouvoir en 2010, les manuels scolaires diffusés dans les écoles hongroises. Le but était notamment de mettre fin à l’usage scandaleux de livres en faveur de l’idéologie du genre, idéologie qui prétend qu’on choisit soi-même si on est un homme ou une femme, sans tenir compte de la réalité biologique. En décidant d’interdire la diffusion de ces livres dans l’enseignement, le gouvernement hongrois ne faisait que respecter la règle scientifique de base qui consiste à ne pas enseigner de mensonges (en l’occurrence des mensonges grotesques, mais aussi dangereux, car ils ont déjà amené des enfants à se suicider, à cause de la perte d’identité qui en a résulté) mais à enseigner la vérité (en l’occurrence, la complémentarité des hommes et des femmes).
Le mouvement « Je veux enseigner » n’a été suivi (selon l’AFP) que par quelques centaines d’enseignants environ sur les 36 476 classes de l’enseignement primaire et les 14 887 classes de l’enseignement secondaire (7 261 dans l’enseignement général et 7 646 dans l’enseignement professionnel) que comptait la Hongrie en 2014-2015 (dernières données définitives connues en ce qui concerne le nombre de classes d’enseignement existant dans ce pays).
Dans un but d’apaisement, le ministre d’Etat pour les écoles, M. László Palkovics, a indiqué que les enseignants ayant suivi le mouvement ne seront pas sanctionnés mais seront seulement tenus de compenser le temps d’enseignement perdu.
On le voit, beaucoup de prudence et de modération de la part du gouvernement hongrois, sans renoncer aux mesures qu’il a justement prises pour le bien commun de la Hongrie et dans le véritable intérêt des enfants et étudiants.
Sources: http://www.ksh.hu/stadat_annual_2_6
G. Paume
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