Depuis le 1er juillet, la Hongrie assume la présidence du Conseil de l'Union européenne
Depuis le 1er juillet, la Hongrie assume la présidence du Conseil de l’Union européenne

« Si Bruxelles veut les migrants, elle les aura ». La Hongrie est prête à suivre le « modèle américain » républicain et à offrir des billets aller simple gratuits aux migrants vers Bruxelles.

Nouvelle sanction de l’UE contre la Hongrie en raison de sa politique anti-immigration

Le gouvernement de Viktor Orban a lancé une nouvelle provocation à l’égard de l’Union européenne au sujet des migrants, en menaçant de fournir aux immigrés illégaux un aller simple pour Bruxelles. L’annonce a été faite par le ministre Gergely Gulyas, chef de cabinet d’Orban, qui a réagi lors d’une conférence de presse à une nouvelle sanction que l’UE a récemment imposée au pays pour sa politique d’asile restrictive. Dans un arrêt rendu en juin dernier, la Cour de justice de l’Union européenne a imposé une amende maximale de 200 millions d’euros pour violations continues et persistantes des règles en matière d’asile et un million d’euros supplémentaires par jour jusqu’à ce qu’elle aligne ses politiques sur le droit communautaire.

Gulyas a expliqué que si les amendes ne sont pas supprimées et si l’UE continue d’imposer à la Hongrie des réglementations qui « ne permettent pas d’arrêter les migrants à la frontière », chaque migrant et demandeur d’asile en Hongrie recevra un aller simple gratuit pour Bruxelles. L’Union européenne, a ajouté le chef de cabinet, « veut nous obliger à laisser entrer les migrants à tout prix », mais la Hongrie « ne veut pas payer indéfiniment cette amende journalière, nous ferons donc en sorte que les gens puissent entrer s’ils le souhaitent, et nous leur offrirons un aller simple pour Bruxelles ».

« Si Bruxelles veut des migrants, alors elle peut les avoir »

Le chef de cabinet hongrois a ensuite ajouté : « Si Bruxelles veut des migrants, alors elle peut les avoir ». La menace du gouvernement hongrois ne surgit pas de nulle part mais s’appuie sur ce que certains gouverneurs républicains ont déjà fait aux États-Unis. Les bus de migrants envoyés du Texas vers des bastions démocrates comme Los Angeles, New York et Chicago ont fait la une des journaux il y a quelques mois. Encore une fois, une protestation contre la politique fédérale en matière d’asile. La position hongroise contre l’immigration est connue depuis 2015, lorsque le pays a été frappé par une profonde crise à la suite du conflit syrien. Plus d’un million de personnes sont entrées en Hongrie et, pour protéger ses frontières, des barbelés ont été installés avec la Serbie et la Croatie.

Un système que n’aime pas l’Europe, qui après une série d’avertissements a décidé de sanctionner la Hongrie mais Orban semble solide dans sa position et a déclaré à plusieurs reprises qu’il ne changerait pas de politique.

Francesca de Villasmundo

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