
Lors de son interview avec Tucker Carlson, Steve Witkoff n’a pas que fait l’éloge de Poutine en affirmant qu’il l’appréciait. Son langage incorrect a porté également sur le Hamas : « S’il désarme, le Hamas peut rester à Gaza ».
L’interview « incorrecte » de l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff avec le célèbre journaliste indépendant Tucker Carlson
MPI a relaté hier quelques passages « incorrects » de l’interview de l’envoyé spécial de Donald Trump pour instaurer un cessez-le-feu en Ukraine, Steve Witkoff avec le célèbre journaliste indépendant Tucker Carlson. Steve Witkoff osait affirmer avoir rencontré à Moscou un Vladimir Poutine « courtois » et « franc », sans aucune volonté d’envahir l’Ouest de l’Europe, et qu’il avait apprécié. Des propos à faire hérisser la perruque sur la tête d’Emmanuel Macron !
Cependant Steve Witkoff ne sait pas arrêter en si bon chemin : tant qu’à faire autant démystifier toutes les idées « correctes » qui pullulent au sujet des divers théâtres de guerre. Interrogé par Tucker Carlson sur le conflit israélo-palestinien, l’envoyé de Trump a affirmé que le Hamas n’est pas aussi extrême qu’on le prétend. Et qu’il pourra rester dans la bande de Gaza s’il rend les armes.
Interrogé sur le conflit israélo-palestinien, Witkoff a affirmé que le Hamas n’est pas aussi extrême qu’on le prétend
Ainsi, alors que les horreurs indicibles à Gaza continuent, une petite lueur d’espoir vient de l’homme que Trump a chargé de trouver une solution au conflit. Au-delà de ses déclarations pro-israéliennes évidentes, Steve Witkoff a déclaré, et c’est repris par le Jerusalem Post, qu’il ne croyait pas que les membres du Hamas « soient aussi extrémistes idéologiquement qu’on les dépeint souvent », et qu’il est donc possible de traiter avec eux.
« Au début du conflit, on nous a dit que le Hamas était une idéologie, et qu’il était prêt à mourir. »
Witkoff a contesté cette idée en déclarant :
« Je ne pense pas qu’ils soient aussi extrémistes idéologiquement qu’on le prétend souvent. Ils envoient de jeunes enfants qui ne comprennent rien se suicider avec des ceintures explosives. Une fois que nous comprenons qu’ils veulent vivre, nous pouvons leur parler plus efficacement. »
D’ailleurs, malgré les bombardements qui ont repris, le Hamas négocie toujours avec Witkoff.
Le Hamas pourra rester dans la bande de Gaza s’il rend les armes. Et les Palestiniens restés pareillement
Plus surprenant encore est l’ajout suivant :
« Une organisation terroriste ne peut pas diriger Gaza, c’est inacceptable pour Israël. Ce qui est possible, en revanche, c’est qu’elle désarme. Elle pourra alors rester quelque temps et même s’engager politiquement. »
Tout cela implique évidemment que les Palestiniens resteront dans la bande de Gaza, ils ne seront pas déplacés.
Ce faisant, il a réitéré qu’il cherchait une solution, confirmant également ce que le Hamas avait annoncé hier, à savoir que les négociations avec les médiateurs et les États-Unis n’avaient pas échoué, une annonce qui contredisait les rumeurs journalistiques contraires.
Mais selon Haaretz « Netanyahou veut une guerre sans fin à Gaza »
Il ne sera pas facile de sortir du tunnel obscur dans lequel Gaza est plongée, étant donné que la volonté d’incinérer la bande de Gaza se renforce sous la pression de l’extrémisme messianique arrivé au pouvoir en Israël.
Hier, le ministre de la Défense Israël Katz a annoncé que son pays allait progressivement reprendre le contrôle de certaines zones de la bande de Gaza, jusqu’à ce que tous les otages soient libérés. Une décision qui n’a rien à voir avec l’objectif affiché, mais tout à voir avec les rêves messianiques d’annexer Gaza en éliminant la présence palestinienne, un rêve partagé par le ministre (nous y reviendrons plus tard).
De toute évidence comme le titre Haaretz :
« Netanyahou veut une guerre sans fin à Gaza ».
Francesca de Villasmundo
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