Un colloque international organisé à l’Université Libre de Bruxelles (ULB) les 15 et 16 mai prochains rassemblera des partisans de l’idéologie du genre venus d’Europe et des Etats-Unis.
L’intitulé de ce colloque est déjà très significatif : « Habemus Gender ! Déconstruction d’une riposte religieuse« . Le logo qui accompagne représente une mitre. D’emblée, on comprend que l’Université Libre de Bruxelles sera fidèle à sa réputation anticléricale en accueillant ce colloque qui a bien l’intention de régler ses comptes avec le christianisme. Les organisateurs de ce colloque ne cachent pas être en faveur « des combats féministes et des luttes homosexuelles » et en opposition avec l’Eglise catholique. Ce colloque est d’ailleurs organisé en collaboration avec la Fédération des Amis de la Morale Laïque et bénéficie du soutien du Centre d’Action Laïque.
Ce qui inquiète ce petit monde, c’est la mobilisation qui existe en France contre cette théorie du genre. Une mobilisation inattendue qui perturbe le plan subversif en cours. D’autant que cette mobilisation française suscite des émules dans d’autres pays depuis quelques mois et rend vigueur à ceux qui refusent le nouvel ordre sexuel mondial que certains voudraient nous imposer avec le concours de divers organismes internationaux.
Ce colloque affiche le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de la COCOF et de la Ville de Bruxelles, autant d’institutions officielles qui, comme en France, prennent ainsi fait et cause pour cette théorie du genre mais aussi pour l’antichristianisme de cette théorie.
Bien sûr, les organisateurs de ce colloque vont user et abuser de cette stratégie qui consiste à faire parler des universitaires militants afin de donner à leurs élucubrations un vernis académique destiné à impressionner les gogos.
Mais il faut se donner la peine de chercher le parcours de chacun de ces intervenants. Commençons le travail…
David Paternotte est coresponsable de l’Atelier Genre(s) et Sexualité(s) de l’Institut de Sociologie de l’ULB. Il a notamment travaillé pour l’International Gay and Lesbian Association (ILGA) mais aussi pour la Vlaamse Gemeenschap (Communauté flamande) en tant que… « membre du réseau d’experts sur les thématiques lesbigayes« .
Joke Swiebel, a été député européen (Pays-Bas) de 1999 à 2004. A cette occasion, elle a présidé l’Intergroupe du Parlement européen sur les droits LGBT. Active parmi les féministes et le lobby homosexuel depuis les années 1960, elle a travaillé pour la délégation néerlandaise à l’ONU de 1988 à 1995, période cruciale en matière de prise en compte de la théorie du genre et des revendications LGBT par l’ONU, notamment au Congrès de Beijing en 1995.
Joke Swiebel est aujourd’hui présidente du Centre International d’information et d’archive homosexuel et lesbien (IHLIA) et membre du conseil d’administration de la Fondation du Musée Gay.
Mary-Anne Case, professeur à l’Université de Chicago, est une activiste LGBT qui participe à de nombreux colloques et publications pro-LGBT à travers le monde.
Camille Robois intervient notamment à l’Université du Maryland dans le cadre du Programme d’études LGBT.
Eric Fassin, sociologue, est professeur à l’Ecole Normale Supérieure. Il a préfacé la traduction de Trouble dans le genre, le manifeste de Judith Butler. Il est l’auteur d’une déclaration limpide : « Ce qui est cause, c’est l’hétérosexualité en tant que norme. Il nous faut essayer de penser un monde où l’hétérosexualité ne serait pas normale« .
Nous continuerons la présentation des intervenants à ce colloque dans un prochain article.
Et si vous habitez Bruxelles et si vous voulez en savoir plus sur cette entreprise de subversion qu’est la théorie du genre, ne ratez pas l’opportunité d’écouter Alain Escada ce 1er mai à 19h30 (salle St Joseph, square Frère Orban).
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