Les combats se poursuivent en Ukraine ainsi que l’avancée de ‘l’armée russe mais les opportunités offertes aux pourparlers entre les belligérants redoublent : hier un troisième round de négociations s’est tenu en Biélorussie tandis que depuis Ankara le gouvernement turc l’a annoncé cette semaine, les ministres des Affaires étrangères des deux belligérants, Sergueï Lavrov et Dmytro Kuleba, se réuniront à Antalya pour la première fois depuis le début des hostilités.
Moscou a réaffirmé que les opérations militaires se poursuivraient jusqu’à ce que les objectifs établis soient atteints, c’est-à-dire la sécurisation du Dombass et de la Crimée, mais le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a nié que la Russie soit sur le point d’annexer Donetsk et Lougansk, demandant seulement que les deux républiques séparatistes soient reconnues comme des États indépendants de l’Ukraine. Des exigences que l’acteur-président Zelensky, rattrapé par le réel avec l’arrivée des tanks russes aux portes de Kiev et la fin de non-recevoir de l’OTAN pour une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine, est enfin prêt à écouter.
Une grande partie de l’issue des négociations dépendra également de l’influence des États-Unis, qui ne veut pas perdre la main sur l’Ukraine, sur le gouvernement ukrainien pour inciter Kiev à ne pas céder aux compromis, comme sembleraient l’indiquer les importants chargements d’armes, confirmé par le Pentagone, arrivant pour les forces ukrainiennes, soit 17 000 armes anti-char (missiles et roquettes) et 2 000 missiles anti-aériens portables Stinger efficaces contre les avions à basse altitude.
Francesca de Villasmundo
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