Avec 15 millions de volailles abattues depuis le début de l’épizootie de grippe aviaire, trois fois plus qu’une année précédente déjà à très haut niveau, la France vit une situation de crise inédite dans la filière, totalement désorganisée.
Après de gros abattages dans le sud-Ouest, c’est maintenant le bassin de production situé autour de la Vendée, deuxième région de production en France, qui est touché de plein fouet.
Les restaurateurs connaissent déjà des pénuries de viande de canard, et celles-ci menacent maintenant de s’étendre aux oeufs et au poulet. Les conserveurs du sud-ouest sont inquiets, eux, pour la production de cassoulet, d’autant que d’autres consommables augmentent ou se raréfient (huiles, céréales…) et que le prix du transport a suivi la hausse de celui des carburants.
Néanmoins, les oeufs en chocolat ne manqueront pas à Pâques, ni les oeufs tout court : « Maxime Chaumet du CNPO veut « rassurer les gens » : « On a 50 millions de poules en France et on est le premier producteur d’œufs d’Europe [15 milliards par an]. Oui, on a un marché sous tension mais il n’y a pas de risque de pénurie ! Par contre, on va avoir des tensions pendant plusieurs mois, ça va durer. Mais l’œuf ne deviendra jamais un produit de luxe. S’il y a des augmentations, elles seront à la marge et surtout elles seront avant tout dues à l’augmentation du coût de production avec la hausse des matières agricoles [l’aliment représente 65 % du coût de production] « .
Cependant la période de tension pourrait durer plusieurs mois, d’autant qu’en Loire-Atlantique et en Vendée, nul ne peut encore dire aux élevages quand ils pourront recommencer à produire, même s’ils n’ont pas été contaminés à ce jour.
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