Le jeudi 19 janvier, de très nombreux secteurs seront affectés par le mouvement de grève lancé contre le projet de réforme des retraites : éducation, santé, routiers, RATP, SNCF, compagnies aériennes, taxis, convoyeurs de fonds, stations essence,…
Le spectre des stations essences vides durant des semaines repointe son nez car les syndicats du secteur pétrolier ont déjà déposé des préavis de grèves qui vont de 24 heures le 19 janvier à 72 heures début février, avec un possible blocage des raffineries.
L’approvisionnement des distributeurs de billets de banque pourrait également devenir un souci si les transporteurs de fonds se joignaient au mot d’ordre de « grèves illimitées » lancé par la branche Transports et logistique de Force ouvrière.
Du côté de la SNCF, le communiqué de l’intersyndicale – CGT, Unsa, Sud-Rail, CFDT – affirme : « Dans le ferroviaire, les organisations syndicales (…) affirment leur volonté de construire une offensive (…) la plus forte afin de faire céder le gouvernement« . Les syndicats étudient « des modalités d’action allant au-delà de 24 h après la journée du 19 janvier« , ce qui pourrait se traduire par des consignes de grève illimitée.
Il faut dire que les syndicats du secteur ferroviaire n’ont guère d’autre choix, largement dépassés par leur base qui s’organise sans eux. C’est ainsi qu’à la fin de l’année 2022 avait été lancée une grève des contrôleurs de la SNCF mise en place par un collectif constitué hors de tout syndicat.
Lors de ces vœux de Nouvel An, Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, avait avertit les autorités politiques que le projet de réforme des retraites entraînerait « une réaction vive » parmi le personnel de la SNCF qui pourrait « perturber l’entreprise« . C’est un euphémisme. Une fois de plus, les usagers du rail risquent bien de rester à quai pendant de nombreuses journées.
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