Novak Djokovic, champion du monde de tennis, plante un lilas en l’honneur de la reine Hélène
« A l’occasion du jubilé du mariage de la princesse française Hélène d’Anjou au roi serbe Uros I (1250-2015), le Ministère des affaires étrangères de Serbie et la ville de Kraljevo ont organisé au mois de mai les journées de l’amitié franco-serbe. Durant plusieurs jours se sont déroulées des manifestations culturelles de haut niveau en l’honneur des liens étroits qui unissent la France à la Serbie depuis de nombreux siècles. La première action symbolique fût la plantation d’un lilas, l’arbre d’Hélène d’Anjou (1237-1314), par le champion du monde de tennis en titre Novak Djokovic.
Des vétérans de l’armée française, accompagnés de leurs homologues serbes, ont ensuite rendu hommage aux poilus du front d’Orient en déposant une gerbe au pied du monument qui leur est dédié sur la place centrale de la ville de Kraljevo.
De nombreux autres événements ont suivi qui, chacun à leur manière, rappelaient un pan de l’Histoire commune qui lie nos deux pays. Les enfants de la ville de Kraljevo ont ainsi défilé en costume médiéval pour rappeler les premiers liens diplomatiques établis au 13ème siècle entre le royaume de France et celui de Serbie. » (Source: Solidarité Kosovo)
« La personnalité de la reine Hélène n’est pas toujours parfaitement comprise. Elle fut une des très rares reines serbes qui joua un rôle décisif dans la culture et la politique des Némanides. Son influence se fit sentir surtout après la mort d’Uroš, quand Dragutin lui céda une région entière. Elle était connue dans le pays et à l’étranger. Elle logeait des jeunes filles pauvres dans une de ses maisons, leur enseignant les lettres et les bonnes manières ; on ignore si cet enseignement était dispensé à Brnjaci (sa demeure), à Gradac ou dans un autre endroit. Elle-même était instruite, résolue et sage, respectée dans les Églises romaine et orthodoxe, et elle accordait un respect profond à l’un comme à l’autre. L’Archevêque Danilo écrit qu’elle était de «naissance royale, de sang français». Catholique par naissance, elle a, selon toute probabilité confessé la foi orthodoxe en venant en Serbie, mais elle entretint des relations avec l’Église occidentale pendant toute sa vie…
Charles 1er d’Anjou, Naples et Sicile, frère de Louis IX, lui écrit comme à une très proche parente, et en use de même envers le remarquable fils d’Hélène : Miloutin. Patriarches, papes et grands seigneurs de France la tiennent en haute et respectueuse estime. » (Source)
« Hélène (Jelena) «d’origine de sang royal français» comme le citent plusieurs historiens et chroniqueurs de son époque et des années et siècles suivants, était née vers l’an 1227 et a été mariée au roi serbe Uroš (Ouroch) vers 1245. De ce mariage naquirent les futurs rois serbes Dragutin (Dragoutine) et Milutin (Miloutine) et une fille Brnča (Beurntcha) = Bérénice qui fut religieuse. Le roi Uroš a donné comme domaine à son épouse Hélène la région de la Zeta, large vallée de ladite rivière, puis une bonne partie du littoral de l’actuel Monténégro (Crna Gora = noire montagne, en serbe) puis la ville de Trebinje (Trebinyé) et ses alentours, Travunia, du temps des Romains. Après la mort de son mari Uroš († 1280), Hélène a passé sa vie dans ses palais de la région du sud : Trebinje, Bar et Brnjaci (Beurnyatzi) sur la rivière Ibar. Hélène est morte en 1314 à Brnjaci. Dans ce palais Hélène a fondé la première école primaire de filles de la Raska (Rashka) de Rascia, nom latin de la Serbie. De même, elle a bâti le beau monastère de Gradac (Gradatz) à 10 km. de la rivière Ibar et à environ 30 km. de la ville de Raška. Dans ce monastère, Hélène et sa fille sont enterrées. L’archevêque Danilo II (Daniel) a écrit la biographie (« ЖИТИje » = žitije)[1] de la reine Hélène la décrivant comme d’une très haute distinction. » (Source)
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