A partir de la rentrée de septembre, dans toutes les écoles primaires et secondaires anglaises, une discipline obligatoire sur « l’éducation sexuelle » entrera en vigueur dans presque toutes ses parties. Avec des références à l’avortement et aux relations LGBT centrales dans le nouveau programme. Les enfants devront être informés des « différents types de relations saines et aimantes ». En outre, « les écoles primaires sont fortement encouragées et habilitées » à parler aux enfants des questions LGBT lors de l’enseignement « aux différents types de familles ».
Concernant les écoles confessionnelles, les conseils du ministère de l’Éducation offre des garanties très vagues. Elles se limitent à considérer que l’origine religieuse des élèves « doit être prise en considération » mais qu’en présence de controverses entre la perspective de la foi et les relations telles qu’elles sont conçues dans le programme général, un « débat équilibré » devra être organisé.
Pour les élèves du secondaire, il est préconisé de les encourager à explorer leur « orientation sexuelle » et leur « identité de genre ». L’avortement est présenté comme l’une des options disponibles pendant la grossesse.
On aurait pu espérer que les prélats de l’Eglise catholique montent au créneau et dénoncent cet enseignement immoral tout en rappelant le principe de la liberté des parents d’en soustraire leurs enfants.
Et non ! La décision votée à Westminster en 2019 a reçu le soutien rien de moins que de la Conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays de Galles, présidée aujourd’hui par le cardinal Nichols. En parlant du large consensus atteint, le ministre Nick Gibb, lors du débat à la Chambre des communes du 25 juin 2019, s’était dit « très heureux d’avoir obtenu le soutien de l’Église catholique, de l’Église d’Angleterre et d’organisations comme Stonewall ». Ce qui est précisément une organisation gay, comme son nom l’indique, qui fait référence aux soulèvements homonymes de 1969.
Le cardinal Nichols est une vieille connaissance bienveillante du monde de la culture de mort : en 1996 il avait refusé de retirer un livre favorable à la contraception des églises. Il a traversé les pontificats de Jean-Paul II, de Benoit XVI sans inquiétude, et ce n’est pas sous François qu’il dérogera à son profil de progressiste ouvert à tous les vents de la post-modernité nihiliste. L’Eglise conciliaire continue son chemin d’apostasie…
Francesca de Villasmundo
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