« Le groupe L’Oréal a décidé de retirer les mots blanc/blanchissant/clair, de tous ses produits destinés à uniformiser la peau », a indiqué le géant français dans un communiqué marketing samedi dernier, sans plus de détails, notamment sur un retrait immédiat ou non de ses produits des rayons.
Les grandes marques, que ce soit en France, en Inde, aux Etats-Unis, en Australie, sont sous la pression du racialement correct : atteintes d’une véritable folie collective, elles suppriment, dans une espèce de délire superstitieux, tous les mots qui font référence au « blanc », comme pour conjurer un mauvais sort ténébreux.
L’annonce de L’Oréal survient dans le sillage des violentes manifestations racialistes des Black Lives Matter. Deux autres géants du cosmétique, Johnson & Johnson et la filiale indienne d’Unilever, avaient déjà pris des décisions similaires la semaine passée. Unilever avait choisi de rebaptiser sa crème éclaircissante Fair & Lovely : l’entreprise anglo-néerlandaise a promis de ne plus recourir au mot fair (« clair »), se disant « engagée à célébrer tous les tons de peau ».
Johnson & Johnson va encore plus loin dans la soumission, en interdisant, la vente de substances éclaircissantes conçues pour l’Asie et le Moyen-Orient. « Le débat des dernières semaines a mis en évidence le fait que certains noms ou promesses figurant sur nos produits Neutrogena et Clean & Clear visant à réduire les taches représentaient la blancheur ou la clarté comme étant meilleures que votre teint, unique », explique le groupe dans un communiqué cité par la radio publique américaine NPR et le New York Times. « Cela n’a jamais été notre intention : une peau en bonne santé, c’est ça, une belle peau », ajoute Johnson & Johnson, en annonçant la fin de ses lignes Neutrogena Fine Fairness et Clear Fairness by Clean & Clear.
Ce qui est époustouflant dans toute cette hystérie mondiale contre ces produits, c’est que ce sont les noirs, les Indiens, et autres non-blancs qui sont friands des produits « blanchissants ». En Inde, les crèmes éclaircissantes sont prisées, notamment des stars de Bollywood. L’une d’elles, Priyanka Chopra, a été prise à partie sur les réseaux sociaux pour avoir soutenu le mouvement Black Lives Matter tout en gardant son rôle d’ambassadrice pour une de ces marques. Et qui ne se souvient pas du chanteur Michael Jackson à la peau toujours plus blanche…
La décision de L’Oréal a immédiatement déclenché une campagne de boycott de la marque à travers le #Jarreteloreal. Plusieurs internautes ont ainsi relayé des vidéos dans lesquelles on les voit jeter des produits L’Oréal à la poubelle. Une vidéo, likée plus d’un millier de fois, montre un produit bronzant qui finit à la corbeille. « Si L’Oréal ne veut plus de blancs… Moi je ne veux plus qu’ils me fassent bronzer ! », écrit l’internaute. Dans une autre, c’est un shampoing qui finit au fond de la poubelle. Une autre internaute se demande si, au train où vont les choses, elle va avoir le droit d’avoir des cheveux blancs… Ce boycott a été largement suivi, commenté et mis en pratique puisque L’Oréal a reculé en bourse lundi.
Un recul qui pourrait bien faire réfléchir la marque sur le bien-fondé de cette stratégie raciale, culpabilisatrice envers les blancs…
Heu, à la vitesse où vont les choses, j’ai une petite question : est-ce que j’ai encore le droit d’avoir des cheveux blancs ? ….. 🤐😧 #Loreal https://t.co/z1g1YXqNLg
— Isabelle Morini-Bosc (@IsaMoriniBosc) June 27, 2020
Si L’Oréal ne veut plus de blancs… Moi je ne veux plus qu’ils me fassent bronzer ! #JarreteLoreal#BoycottLoreal pic.twitter.com/Ol3FhN0Hcm
— Snocxuatrom (@lavilledusud) June 27, 2020
#JarreteLoreal fonctionne : la mobilisation paye ! pic.twitter.com/K9o8wkj7cU
— Damoclès (@Damocles_Fr) June 29, 2020
Francesca de Villasmundo
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !
Commentaires