Au risque de déplaire aux inconditionnels de Philippe de Villiers qui lui pardonnent tout car il a réussi le Puy du Fou, arrêtons-nous sur la tirade larmoyante qu’il a prononcée sur CNews au sujet de son ami Gilles-William Goldnadel
« T’étais d’abord un des premiers Français à comprendre que ce qui se passait là-bas, du côté de la France du Levant, pourrait se passer demain, dans la France du couchant.
Le premier à faire le lien, parce qu’on a les mêmes ennemis, et les mêmes amis. Et cette amitié entre ces deux Testaments, l’Ancien et le Nouveau, est précieuse.
Moi je dis à William, t’es un grand Français, parce que t’es courageux, t’as tout compris, t’as tout vu, ta lucidité est la blessure la plus proche du Soleil, disait René Char.
T’as tout vu, t’as tout compris, nous sommes de la même tranchée, nous sommes du même maquis, William, j’irai te chercher dans les barbelés. »
Si, on vous l’assure, ce sont les mots prononcés. Vérifiez par vous-même.
Sur la forme, c’est d’un pompeux qui en devient grotesque.
de Villiers oublie comment Israël traite les chrétiens
Sur le fond, c’est tout simplement affligeant. L’ancien ministre de Villiers lie ainsi le sort de la France à celui d’Israël par une formule – la France du Levant – vidée de son sens originel (qui était la légitimité historique de l’influence de la France sur cette région de l’Asie de l’Ouest sur base des croisades, avec plus tard pour mission la protection des minorités chrétiennes menacées).
Il suffit aujourd’hui de voir comment les chrétiens sont insultés à Jérusalem et comment l’armée israélienne bombarde les églises de Gaza comme du Sud-Liban pour comprendre qu’Israël n’est pas un Etat allié des chrétiens.
Pierre-Alain Depauw
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