Priscillia Ludosky a publié sur Facebook un message expliquant qu’elle ne voulait plus collaborer avec Eric Drouet.
Priscillia Ludosky, gérante d’une société commercialisant des produits cosmétiques « pour peaux noires, mates et métissées », a occupé depuis des semaines l’avant-scène en tant que porte-parole des « gilets jaunes ».
Eric Drouet a répondu quelques heures plus tard par une vidéo dans laquelle il explique « avoir été obligé de nier les déclarations faites au nom de la France en colère (ndlr: le groupe facebook qu’il a crée) ». »Certaines déclarations sont collées à mon nom […] comme la manifestation de Bourges. Manifestation non déclarée que je ne peux pas du tout justifier en mon nom car c’est pas moi qui l’ai faite » poursuit-il . Et de conclure qu’il est impossible « d’être forcément tous d’accord sur tout ce qu’on fait ».
Ceci vient une fois de plus rappeler un paradoxe. Le mouvement des gilets jaunes tient en partie sa force du fait qu’il n’a pas de véritables chefs sur lesquels le pouvoir peut faire suffisamment pression pour mettre fin aux manifestations.
Par son caractère hétérogène (il y a des gilets jaunes communistes, nationalistes, abstentionnistes, apolitiques, anarchistes, révolutionnaires, contre-révolutionnaires, etc), le mouvement des gilets jaunes est insaisissable. C’est sa principale force. Mais c’est aussi ce qui signifie que cette force se limite à affaiblir le système – ce qui est déjà beaucoup – sans pouvoir lui opposer une alternative.
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