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Gérard Depardieu, invité personnel du président de Biélorussie mais interdit de territoire en Ukraine. Vidéo

Depardieu au champ apprend la maniement de la faux avec pour professeur Alexandre Loukachenko, image bucolique, digne d’un film.

« Là où je suis allé, c’est merveilleux, on dirait la Suisse. Les routes sont impeccables, il y a de très jolis étangs, de belles maisons », a déclaré l’acteur français. « Je vois que les gens sont heureux, calmes, et que ce pays doit être très agréable à vivre », a-t-il ajouté.

le 22 juillet Gérard Depardieu a été invité dans la résidence présidentielle d’Alexandre Loukachenko.

Gérard Depardieu est un russe de papiers, il faut bien le dire, même si le coup d’éclat qu’il a fait avec la complicité de Poutine, qui lui a accordé la nationamlité russe en 2013, ne manque pas de panache. Vladimir Poutine s’est fait un bon coup de pub sans frais, puisque Depardieu n’a aucune chance d’aller rejoindre le rang des chômeurs russes, ou d’aller aspirer les aides sociales de la Fédération. Il devrait plutôt contribuer au fisc russe, même si celui-ci est incomparablement moins lourd que celui qui pèse sur les Français. Pour tout dire Gérard Depardieu, qui n’a rien à voir avec les immigrants qui nous viennent par la Méditerranée, c’est lui aussi fait un bon coup de pub et ça continue.

Reçu par Poutine, l’année dernière, il a eu les honneurs d’une réception officielle de la part du président de Biélorussie, avec lequel il a pu parler d’agriculture, de chevaux, conduire un tracteur et déposer à Minsk un bouquet sur la tombe du soldat inconnu biélorusse.

Gérard Depardieu a obtenu la nationalité russe.

Convoité par les uns, en retour, l’acteur est rejeté par les autres. En l’occurrence l’Ukraine qui en plus de rejeter les parlementaires français qui se rendent en Crimée, a également dressé une liste de 600 noms d’acteurs indésirables, comme Steven Seagal, le cinéaste serbe Emir Kusturica, ou encore le réalisateur américain Oliver Stone, et ne parlons pas des acteurs russes, les vrais. Tout cela doit bien limiter la variété du cinéma proposé aux Ukrainiens.

Selon le journal russe Vesti, l’acteur serait une « menace pour la sécurité nationale » ukrainienne. Son nom et ses films sont  interdits de diffusion, dans les médias ukrainiens comme dans les salles de cinéma.

Depuis le mois de juillet, le ministère de la culture ukrainien recense les personnalités artistiques du monde entier réputées pour leur réelle ou prétendue hostilité au régime de Kiev.

Interrogé sur le conflit ukrainien au festival de Cannes, il a déclaré : « Je n’ai ni la prétention de connaître les choses ni celle d’être le porte-parole de quoi que ce soit. Je n’aime pas la guerre, les conflits et les morts que ça engendre. Mais tout ça n’est pas de mon ressort (…) Personne ne comprend rien à l’Ukraine », avait-il dit lors de la conférence de presse de la présentation du film  Valley of Love.

Mais en août 2013, le comédien avait déclaré lors du festival de cinéma Baltic Pearl, à Riga en Lettonie : «J’aime la Russie et l’Ukraine, qui fait partie de la Russie ». Et toc! La vengeance dit-on, est un plat qui se mange froid….

Notons que Gérard Depardieu n’est pas le seul acteur blacklisté en Ukraine : Steven Seagal, Emir Kusturica ainsi que le réalisateur américain Oliver Stone sont également persona non grata dans le pays.

Ainsi pourrait dire Depardieu, pastichant  un célèbre inconnu, lui-même pastichant un célèbre empereur romain: « qu’ils me haïssent, pourvu qu’ils parlent de moi! » 

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