Gérard Depardieu publie une autobiographie intitulée Innocent (éditions du Cherche-Midi). Le personnage y apparaît plus complexe que jamais.
Il y aborde sa conversion à l’islam !
« J’ai fréquenté la mosquée pendant deux ans. Je faisais les cinq prières par jour. Plus que la prière, c’est la préparation à la prière que j’aimais, cette façon de rentrer en soi, de se rendre disponible à son être, à sa respiration, à des choses supérieures.«
Vu l’attrait immodéré du personnage pour les alcools, les bons plats et les belles femmes, on imagine mal Gérard Depardieu en musulman version salafiste.
En fait, c’est fin des années soixante que Depardieu s’est converti à l’islam. « Je fréquentais la mosquée de Paris, rue Geoffroy-Saint-Hilaire. Je faisais mes prières cinq fois par jour, mes ablutions quotidiennes au hammam, je lisais le Coran. (…) A cette époque, la mosquée, c’était un peu mon lycée à moi.« , avait-il déjà raconté au journaliste Laurent Neumann qui avait publié un livre d’entretien avec le comédien intitulé Vivant !
Depardieu a renoncé à l’islam avant d’épouser Elisabeth Guignot, sa première femme.
Plus tard, au cours des années 2000, c’est la culture israélienne qui avait attiré Depardieu. Devenu viticulteur, il produisait même du vin casher.
Aujourd’hui, Depardieu est résolument inclassable. Dans son autobiographie, il pourfend le soi-disant siècle des Lumières qui le fait « chier », selon son expression, expliquant que « Les textes des Lumières sont des textes politiques, de combat« .
Ce livre contient aussi une condamnation des Etats-Unis associée à un soutien élogieux à Vladimir Poutine. « (…) je l’ai entendu parler aux oligarques qui essaient de saigner le pays, il n’a pas la langue dans sa poche« , écrit-il, ajoutant que lorsque les deux hommes se voient, ils parlent « géopolitique« .
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