Le Conseil de sécurité de l'ONU vote un cessez-le-feu durable pour Gaza
Le Conseil de sécurité de l’ONU vote un cessez-le-feu durable pour Gaza

La résolution pour le cessez-le-feu a été approuvée par 14 voix pour et l’abstention des États-Unis. Netanyahu a émis de violentes critiques à l’égard de la décision américaine d’autoriser son approbation. Après d’intenses négociations, le « cessez-le-feu permanent » a été remplacé par un « cessez-le-feu durable ».

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza pour le mois du Ramadan

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza pour le mois du Ramadan, après une impasse de cinq mois au cours desquels les États-Unis avaient mis leur veto à plusieurs demandes visant à mettre fin à la guerre, tandis que le nombres des victimes à Gaza ne cesse de croître et la situation humanitaire de se détériorer.

La résolution a été approuvée par 14 voix pour. Les États-Unis qui sont de plus en plus vivement critiqués pour leur incapacité à soutenir la paix et la stabilité mondiales, se sont abstenus, permettant ainsi l’adoption de la résolution. Après le vote, l’Assemblée a applaudi l’adoption du cessez-le-feu.

« Enfin, enfin, le Conseil de sécurité assume ses responsabilités », a déclaré l’ambassadeur d’Algérie auprès de l’ONU, Amar Bendjama, seul membre arabe du Conseil. « Il répond enfin aux appels de la communauté internationale. »

Israël a immédiatement critiqué les États-Unis pour avoir autorisé l’adoption de la résolution. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié cette décision de « retrait de la position américaine constante depuis le début de la guerre » et a déclaré que l’abstention américaine « nuit à l’effort de guerre ainsi qu’à l’effort de libération des otages ».

Colère de Netanyahu contre l’allié américain qui, en s’abstenant, a permis l’adoption de la résolution de cessez-le-feu

En réponse, Netanyahu a déclaré qu’il n’enverrait pas de délégation israélienne à Washington pour tenir des entretiens de haut niveau avec des responsables américains sur une opération prévue dans la ville de Rafah, dans le sud de Gaza – un reproche public au président Biden, qui avait demandé ces réunions.

La résolution inédite, présentée par les 10 membres non permanents du Conseil, a fait l’objet d’intenses négociations jusqu’à la dernière minute, avec les Etats-Unis. Elle appelle à la libération inconditionnelle et immédiate de tous les otages, mais ne conditionne pas ses appels au cessez-le-feu à la libération des otages – l’une des objections déclarées d’Israël à cette mesure.

Le soutien à Israël s’amenuise

Alors que des images d’enfants mal nourris, de carnages et de destructions d’infrastructures civiles circulent depuis Gaza, la pression mondiale s’est intensifiée sur Israël pour qu’il mette fin au conflit et sur les États-Unis pour qu’ils reconsidèrent leur soutien inébranlable à Israël.
En s’abstenant lors du vote, l’administration Biden donne le signal qu’elle prend ses distances avec Tel Aviv. Trump a également réitéré hier que le moment était venu pour Israël de « mettre fin » à la guerre et il a également rappelé à son allié qu’il risquait l’isolement international.

Les États-Unis avaient mis leur veto à trois résolutions précédentes appelant à un cessez-le-feu, partageant la position d’Israël selon laquelle il avait le droit de se défendre et qu’un cessez-le-feu permanent bénéficierait au Hamas.

L’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield auprès des Nations Unies a déclaré que les États-Unis se sont uniquement abstenus cette fois-ci parce qu’ils étaient en désaccord avec tout ce qui est contenu dans la résolution, y compris leur incapacité à condamner les attaques du Hamas du 7 octobre, mais que dans l’ensemble la résolution adoptée était conforme aux efforts diplomatiques des États-Unis.

« Un cessez-le-feu, quelle qu’en soit la durée, doit s’accompagner de la libération des otages : c’est la seule voie possible », a déclaré Thomas-Greenfield.

Ce cessez-le-feu doit garantir l’accès à Gaza pour l’aide humanitaire

La résolution adoptée lundi appelle également à garantir l’accès à Gaza pour l’aide humanitaire. Il exige également que les deux parties « respectent leurs obligations en vertu du droit international à l’égard de toutes les personnes détenues ».

L’ambassadeur d’Israël auprès des Nations Unies, Gilad Erdan, a accusé le Conseil d’être partial contre Israël parce qu’il n’a pris aucune mesure pour aider à sécuriser les otages retenus captifs à Gaza. Il a déclaré que tous les membres du conseil auraient dû voter « contre cette résolution honteuse ».

Pour l’heure, il n’était pas clair si Israël ou le Hamas tiendront compte de l’appel à la cessation des hostilités lancé dans la résolution.

Francesca de Villasmundo

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