Après avoir imposé aux technocrates de Bruxelles un embargo énergétique contre l’empire salve, qui est revenu comme un boomerang dans une Europe fortement dépendante économiquement du gaz et du pétrole russes, l’administration Biden a décidé de limiter les exportations de carburant vers l’Europe, qu’elle avait pourtant promis aux pays du Vieux Continent pour faire face à la crise énergétique découlant des sanctions.
En juin, rappelle le site financier anglophone Zerohedge, « les exportations globales de gaz naturel américain avaient explosé grâce à la montée en flèche des flux de GNL vers l’Europe, qui est devenue de plus en plus désespérée pour tout gaz naturel ‘ami’ maintenant que la Russie a presque fermé tous les pipelines vers l’Europe, poussant ainsi les prix des énergies fossiles américaines vers le haut ». Le site financier estime également que les ventes de brut et gaz américains « à l’étranger devraient également atteindre de nouveaux records l’année prochaine alors que le pétrole américain prend de plus en plus de parts de marché en Europe » :
« les chiffres hebdomadaires du gouvernement montraient qu’un volume sans précédent de 5 millions de b/j de brut américain était exporté. Les expéditions devraient atteindre en moyenne plus de 4 millions de barils par jour au cours des prochains mois et jusqu’à l’année prochaine, selon les plus optimistes de l’industrie pétrolière. »
Cette explosion de la demande énergétique a fait grimper les prix aussi aux Etats-Unis tout en entraînant une diminution des stocks américains, à un niveau presque record, qui finissent en Europe.
Dans ce contexte, l’administration Biden oublie les belles promesses faites à Bruxelles et a donc décidé de limiter les exportations de carburant vers l’Europe.
« C’est le message que la secrétaire à l’Énergie, Jennifer Granholm, a envoyé la semaine dernière dans une lettre implorant sept grands raffineurs de limiter les exportations de carburant » affirme Zerohedge. « Le Wall Street Journal a obtenu une copie de la lettre ( voir ci-dessous ) que l’administration n’a pas rendue publique, mais a depuis été divulguée grâce à Javier Blas de Bloomberg et d’autres.
Dans ce courrier, analyse Zerohedge « Granholm avertit que les stocks d’essence sur la côte Est sont au plus bas depuis près de dix ans et que les stocks de diesel sont près de 50 % inférieurs à la moyenne quinquennale dans la région. Et bien qu’elle n’en ait pas parlé – car la fuite du SPR (Réserve Stratégique de Pétrole) n’est pas quelque chose dont la Maison Blanche est fière – les stocks totaux de pétrole brut, y compris le SPR, ont connu un effondrement spectaculaire depuis la guerre d’Ukraine. »
« Compte tenu du niveau historique des exportations américaines de produits raffinés, je vous exhorte à nouveau à vous concentrer à court terme sur la constitution de stocks aux États-Unis, plutôt que de vendre les stocks actuels et d’augmenter encore les exportations », écrit Jennifer Granholm.
« Nous espérons que les entreprises répondront de manière proactive à ce besoin », ajoute-t-elle.
« Si ce n’est pas le cas, l’administration devra envisager des exigences fédérales supplémentaires ou d’autres mesures d’urgence. »
Les raffineurs américains ont récemment exporté plus de carburant vers l’Europe, mais Granholm leur dit maintenant d’arrêter.
Ce qui aura comme conséquence une nouvelle hausse des prix :
« Restreindre les exportations de carburant, peut-on lire sur Zerohedge, est une autre politique contre-productive de Biden sur les combustibles fossiles qui ne fera que faire grimper les prix mondiaux du carburant, y compris les importations américaines. Comme le conclut le WSJ, ‘’l’intimidation de Granholm envers les entreprises énergétiques montre à quel point elle comprend mal les marchés de l’énergie‘’. »
Mais surtout, comme le note ironiquement le journal « la menace contre l’exportation de Granholm est également une gifle pour les alliés européens qui tentent de diversifier les sources d’énergie provenant de la Russie. Les approvisionnements en carburant sont serrés à l’échelle mondiale en raison des sanctions contre la Russie, qui représentait 40 % des importations de pétrole de l’Europe. L’Europe a dû chercher ailleurs le carburant diesel, vers lequel certains fabricants et producteurs d’électricité se tournent pour remplacer le gaz naturel. » Un ailleurs, l’autre côté de l’Atlantique, privilégié par l’administration bruxelloise soumise à l’administration Biden… qui aujourd’hui dit Stop.
Avec un tel allié, l’Union Européenne n’a pas besoin d’ennemis pour sombrer dans ce qui se profile être la pire crise économique depuis la seconde Guerre Mondiale.
Francesca de Villasmundo
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