MPI avait déjà traité de ce sujet, et comme je l’avais écrit dans ce précédent article, si les Français n’ont pas d’argent, ils n’iront pas en dépenser d’avantage si les magasins sont ouverts le dimanche ! Eventuellement ils feront le dimanche les courses qu’ils ne feront plus en semaine ! Le seul objectif de ce projet est d’esclavagiser un peu plus la main d’œuvre, la rendant corvéable 7 jours sur 7 et 24h/24.
L’argument de M. Gattaz est de dire que les touristes qui sont en France consomment le dimanche, et que s’ils ne peuvent pas consommer, alors nous perdons de la richesse. Ce type d’argument est assez révélateur de l’état d’esprit de ceux qui nous gouvernent. N’en déplaise à M. Gattaz,
- La vie ne se résume pas à produire et à consommer
- Si les magasins sont fermés le dimanche, les touristes attendront le lundi
- La richesse passe après le bonheur et l’équilibre des familles et des individus dont le repos dominical est une composante essentielle.
Non, les salariés n’ont pas à faire les frais d’un système qui les enferme dans une compétitivité économique sans frein, et toute les promesses de compensation n’existeront plus quand le dimanche sera devenu un jour de travail comme les autres.
Enfin, cette loi est une atteinte supplémentaire à ce qui reste du christianisme, et un affront au commandement divin : « Tu sanctifieras le jour du Seigneur ». Pour ne pas avoir voulu consacrer quelques heures à honorer leur créateur, les hommes vont finir par travailler sans fin pour d’autres hommes, ramenant un peu plus la richesse dans les mains de quelques uns : notre société devient esclave des hommes en refusant de respecter Dieu.
Si l’on veut redonner du pouvoir d’achat, que l’on commence à s’attaquer à l’immigration qui pèse à la baisse sur les salaires par exemple, ou aux charges sociales résultant de l’assistanat qui enlève toute compétitivité… Rien de tout cela dans la loi Macron.
Macron comme Gattaz, les politiques comme la grande finance, veulent de nouveaux esclaves.
Le MEDEF en rêvait, le PS l’a fait !
Xavier Celtillos
Les esclavagistes modernes devraient relire Rerum novarum de Leon XIII :
Chez l’ouvrier pareillement, il est des intérêts nombreux qui réclament la protection de l’État. Vient, en première ligne ce qui regarde le bien de son âme.
La vie du corps, en effet, quelque précieuse et désirable qu’elle soit, n’est pas le but dernier de notre existence. Elle est une voie et un moyen pour arriver, par la connaissance du vrai et l’amour du bien, à la perfection de la vie de l’âme. C’est l’âme qui porte gravée en elle-même l’image et la ressemblance de Dieu. C’est en elle que réside cette souveraineté dont l’homme fut investi quand il reçut l’ordre de s’assujettir la nature inférieure et de mettre à son service les terres et les mers. Remplissez la terre et l’assujettisez ; dominez sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux du ciel et sur tous les animaux qui se meuvent sur la terre2727 Gn 1, 28. .
À ce point de vue, tous les hommes sont égaux ; point de différence entre riches et pauvres, maîtres et serviteurs, princes et sujets : Ils n’ont tous qu’un même Seigneur2828 Rm 10,12. . Il n’est permis à personne de violer impunément cette dignité de l’homme que Dieu lui-même traite avec un grand respect, ni d’entraver la marche de l’homme vers cette perfection qui correspond à la vie éternelle et céleste. Bien plus, il n’est même pas loisible à l’homme, sous ce rapport, de déroger spontanément à la dignité de sa nature, ou de vouloir l’asservissement de son âme. Il ne s’agit pas en effet de droits dont il ait la libre disposition, mais de devoirs envers Dieu qu’il doit religieusement remplir.
C’est de là que découle la nécessité du repos et de la cessation du travail aux jours du Seigneur. Le repos, d’ailleurs, ne doit pas être entendu comme une plus large part faite à une stérile oisiveté, ou encore moins, suivant le désir d’un grand nombre, comme un chômage fauteur des vices et dissipateur des salaires, mais bien comme un repos sanctifié par la religion. Ainsi allié avec la religion, le repos retire l’homme des labeurs et des soucis de la vie quotidienne. Il l’élève aux grandes pensées du ciel et l’invite à rendre à son Dieu le tribut d’adoration qu’il lui doit. Tel est surtout le caractère et la raison de ce repos du septième jour dont Dieu avait fait même déjà dans l’Ancien Testament un des principaux articles de la loi : Souviens-toi de sanctifier le jour du sabbat2929 Ex 20,8. , et dont il avait lui-même donné l’exemple par ce mystérieux repos pris aussitôt après qu’il eut créé l’homme : il se reposa le septième jour de tout le travail qu’il avait fait3030 Gn 2,2. .
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