A cette heure, on parle d’une vingtaine de blessés parmi les immigrés illégaux qui se sont affrontés en divers endroits de Calais jeudi à partir de 15h30.

Les violences inter-ethniques qui ont opposé des immigrés illégaux afghans à des immigrés illégaux africains se sont même soldées par des tirs d’arme à feu… Comment est-ce possible ? Ces garçons décrits comme si gentils et cultivés, fin connaisseurs de Victor Hugo et futurs contributeurs au payement de nos pensions, auraient donc découvert quelques armes à feu traînant par mégarde au pied de l’un ou l’autre arbre calaisien ? Nul doute que Yann Moix fournira une intéressante théorie à ce sujet.

En attendant, pour parler des faits, c’est près du centre hospitalier de Calais, où a eu lieu une distribution de repas, qu’une centaine d’immigrés illégaux érythréens et une trentaine de leurs collègues afghans ont échangé quelques amabilités gratinées de coups de feu. A cet instant, cinq immigrés sont blessés par balles, dont quatre grièvement.

Vers 16 heures, un deuxième affrontement se produit 5 km plus loin, à Marck-en-Calaisis. « Une centaine de migrants africains armés de bâtons [veulent] s’en prendre à une vingtaine d’Afghans », raconte le parquet de Boulogne-sur-Mer. Maternelle, la police protège alors les Afghans pris à partie par 150 à 200 Erythréens, selon la description de la préfecture.

En pleine forme, nos gaillards se retrouvent en fin d’après-midi et jusqu’en début de soirée pour de nouveaux affrontements dans la zone industrielle des dunes de Calais, à proximité du site de l’ancienne « jungle ».

« Les Afghans sont venus pour une distribution de repas rue des Verrotières et sont tombés sur une forte présence africaine. On a eu un mouvement de foule qui a entraîné des blessés avec des barres de fer », décrit le parquet. Cette fois, six immigrés sont blessés, dont un grièvement à la tête.

Au dernier décompte officiel, vingt-deux personnes ont été hospitalisées. Cinq immigrés ont été blessés par balles, dont quatre d’entre eux, de nationalité érythréenne, pour qui le « pronostic vital était engagé« , selon le parquet. Les autres immigrés blessés l’ont souvent été par des armes blanches. Dans le décompte des blessés figurent également deux policiers.

Dans le cadre de la merveilleuse gestion gouvernementale du dossier de l’immigration, il y aurait au bas mot, selon les chiffres minimalistes des autorités, 800 immigrés, traînant actuellement à Calais. Et « le conflit entre Afghans et Africains a toujours été sous-jacent », raconte la préfecture.

« Sur les aires de distribution des repas, il y a des Erythréens, des Afghans, qui marquent leur territoire et qui se font la guerre, s’agressent violemment », explique joliment Natacha Bouchart, maire de Calais.

 

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