Dans un entretien à Pagine Ebraiche, le quotidien du judaïsme italien, le Père Hofmann, le secrétaire de la Commission du Saint-Siège pour les relations avec le Judaïsme, évoque l’état du dialogue entre chrétiens et juifs qui est « à un point optimal ». Il révèle cependant qu’un argument épineux est celui relatif à la Fraternité sacerdotale Saint Pie-X et sa « possible réconciliation avec l’Église. »
Alors que le journaliste Adam Smulevich l’interroge pour connaître quels pourraient être les obstacles significatifs pour le futur des rapports entre le Saint-Siège et l’État d’Israël, le père Hofmann répond :
« Je ne vois pas de problèmes très importants, obstacles insurmontables dans notre futur. Un argument épineux est sans doute celui relatif à la fraternité des Lefebvriens et à sa possible réconciliation avec l’Église. Ainsi que je le note, des personnes à l’intérieur de ce monde ont des positions de haine et de négation de la Shoah. Exactement à cause de cela, il est exclu que l’accord aboutisse. Tant que le concile Vatican II ne sera pas accepté, son esprit, ses valeurs, chacune de leur velléité est destinée à faire naufrage. Il ne me semble vraiment pas que notre Nostra Aetate soit compatible avec ces positions extrêmes. Donc, chers amis juifs et israéliens, ne vous inquiétez pas. »
S’il y a encore des catholiques qui n’ont pas compris que depuis Vatican II et son Nostra Aetate ce sont les « frères aînés » qui font la loi au sein de l’Église conciliaire, en voici une nouvelle preuve… Et s’y conformer est le prix d’un accord.
Francesca de Villasmundo
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