Les contrôles au Brenner ? Inévitables. « Cela ne me fait pas plaisir, mais nous n’avons pas d’autres choix » a expliqué le vainqueur du premier tour des élections présidentielles autrichiennes, Norbert Hofer, du parti souverainiste FPÖ (Parti de la Liberté d’Autriche) au cours d’une conférence de presse. « Les frontières externes de Schengen doivent être protégées. De cette façon pourraient être suspendues les mesures temporaires. »
Il a affirmé à nouveau que « seulement 20% des arrivées en Autriche » sont « des vrais réfugiés qui en outre ont traversé des pays sûrs. » Et a maintenu que « la responsabilité est de Rome. Si Rome ne remplit pas son rôle, nous serons contraints d’agir. »
A Hanovre, où il a participé à un sommet informel avec Angela Merkel, Barak Obama, François Hollande et David Cameron, le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, fort parmi les grands de ce monde, a fait le matamore : « Aucun élément ne justifie la fermeture de Brenner. S’il existe, ce serait à l’Union européenne de prendre les décisions adéquates. »
Quant aux ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur italiens, Paolo Gentiloni et Angelino Alfano, ils ont envoyé une lettre à la Commission européenne pour solliciter « avec extrême urgence la vérification des la compatibilité » des mesures autrichiennes avec le principe de libre circulation dans l’espace Schengen.
C’est le ministre des Infrastructures italien, Graziano Delrio, qui s’est fendu du petit couplet sentimental et culpabilisant: « La fermeture du Brenner serait un préjudice très grave aussi pour l’Union européenne parce que le col du Brenner est le symbole de l’intégration européenne (…) Fermer les passages signifie faire reculer le projet politique de l’Europe qui est plus que jamais nécessaire. »
Ces politiciens n’ont pas encore compris que de l’espace Schengen et du projet politique de l’Europe les peuples européens s’en contrefichent éperdument aujourd’hui. Ce qu’ils veulent c’est que les politiques protègent leur pays de l’invasion migratoire, les résultats du parti souverainiste autrichien en sont la preuve flagrante. Voix populaires que les puissants de la terre ne veulent pas écouter…
Francesca de Villasmundo
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