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Mais si c’était les pauvres, si chers pourtant au pape François,

qui étaient les premières victimes du «climatiquement correct» ?

L’écologie : un sujet à la mode qu’affectionne particulièrement le pape François. Il lui a même dédié une encyclique Laudato Si. Sur ce thème, comme sur bien d’autres, François le révolutionnaire s’aligne avec tous les grands de ce monde, par conformisme béat, par idéologie mondialiste, qui sait, sur la pensée unique qui veut imposer au monde ses diktats sur le climat. Les voix discordantes dans ce consensus mondial risquent l »exclusion et la persécution, le cas récent du météorologue Philippe Verdier en est un exemple frappant. Mais si c’était les pauvres, si chers pourtant au pape François qui étaient les premières victimes de ce «climatiquement correct» ? .

Au cours de sa deuxième journée en Afrique, François a tenu à rencontrer, jeudi après-midi, les responsables de l’ONU au quartier général africain de cette organisation situé dans la capitale du Kenya, Nairobi, pour leur parler écologie et climat. Pour François, les considérations sur le réchauffement climatique du aux émissions de gaz à effet de serre sont une évidence qu’il ne songe pas un instant à remettre en question. Or sur le sujet, nombreux sont les climato-sceptiques ou climato-optimistes qui contredisent, preuves à l’appui, les conclusions du bureau du GIEC (le Groupe Intergouvernemental sur l’évolution du climat), véritable instance politique et idéologique au service de la mondialisation. L’Académie française des Sciences a, le 3 novembre dernier, dans un avis communiqué à la presse «Changement climatique et transformation énergétique», souligné «les incertitudes des simulations numériques du climat» et «les nombreuses questions en suspens nécessitant un programme de recherche soutenu».

Dès le début, en reprenant de larges passages de son encyclique Laudato Si, le pape parle de tristesse et de catastrophe si «les intérêts privés prévalaient sur le bien commun» car «le climat est un bien commun de tous et pour tous…les changements climatiques sont un problème global avec de graves implications environnementales, sociétales, économiques, distributives et politiques, et elles constituent un des principaux défis actuels de l’humanité.»

Et continue-t-il en évoquant la COP21 qui se tiendra sous peu à Paris : «La COP 21 est un pas important dans le processus de développement d’un nouveau système énergétique qui dépense moins d’énergies fossiles(…) et se base sur l’utilisation d’énergie qui contient peu ou pas du tout de gaz carbonique (…) J’espère que la COP 21 conclura un accord global et «transformateur», basé sur des principes de solidarité, justice, équité et participation.»

Mais voilà : quels sont les intérêts privés qui pourraient prévaloir ? Où se situe vraiment la justice et la solidarité envers les plus miséreux de la planète ?

Trois milliards d’habitants, c’est-à-dire la moitié de l’humanité, concentrés dans les pays pauvres ou en voie de développement n’ont pas l’électricité. Ce qui signifie que ces hommes et femmes se chauffent et cuisinent sur des feux de bois, de charbon de bois et même d’excrément animal. Ces foyers allumés à l’intérieur de leur maison, constituée pour la plus part d’une simple salle commune, sont, d’après l’Organisme Mondial de la Santé, la première cause de mortalité sur la planète provoquant 4 millions de morts par an.

La priorité pour les pays concernés, tels l’Inde, le Bangladesh, la Chine, certains états africains ou d’Amérique du Sud, est de donner l’électricité à leurs concitoyens. Elle est pour eux une nécessité absolue pour sortir de la misère leur population. Leur seul moyen pour que celle-ci arrive vite et en grande quantité réside donc dans la construction de centrales électriques à charbon et à gaz, matières premières qu’ils ont en abondance. Ces énergies fossiles, émettrices de gaz carbonique, si décriées par le GIEC, les instances mondiales et le pape lui-même, deviennent ainsi la clef d’une certaine prospérité qui bénéficiera aux plus pauvres habitants de la planète. Car qui dit électricité dit amélioration des conditions de vie, d’hygiène et, par voie de conséquences, baisse de la mortalité. 155 centrales à charbon sont ainsi en construction en Inde pour les années à venir.

Actuellement un américain rejette 10 tonnes de CO2 par an pour 1,5 tonne pour un Indien. Or d’après l’Agence International de l’Énergie, composée d’experts en la matière, d’ici 2050, seule 5% de l’énergie mondiale pourra être fournie par les énergies renouvelables (entre 1 et 2 % aujourd’hui). L’objectif de la COP21, relayé par le pape à Nairobi hier après-midi, étant de limiter ces émissions de CO2, l’effort sera obligatoirement demandé à tous les pays, de l’ordre de 70 % de réduction pour les pays développés, 20% pour les pays en voie de développement. En somme, il est demandé aux pays pauvres de continuer à sacrifier leurs pauvres pour sauvegarder le climat ! Le pape a même préconisé, devant les instances africaines de l’ONU, à Nairobi, «l’utilisation de légitimes mécanismes de pression afin que chaque gouvernement remplisse son propre devoir de préservation de l’environnement et des ressources naturelles de son pays»

Alors quels sont vraiment les intérêts privés qui prévalent sur le bien commun ? Ceux de l’Inde ou la Chine qui veulent sauver des vies avec la construction de centrales électriques ? Ou ceux des industriels d’éoliennes et de panneaux solaires qui ont tout intérêt financièrement à limiter les centrales électriques ? Ceux des écolo-gauchistes qui ont en haine le nucléaire et qui donnent la première place à la Mère Terre au détriment de l’homme ? Ceux des dirigeants mondiaux qui avec l’aide de François – «il est urgent que soit mise en place une véritable autorité politique mondiale» in Laudato Si –, sous le prétexte de préserver «la maison commune» en danger, instaurent un gouvernement mondial qui aura les moyens de faire pression sur les pays récalcitrants ?

En tout cas si la COP 21 arrive à un accord global et limite les gaz carboniques comme le souhaite le pape François, il est fort à craindre que ce soit les plus pauvres d’entre les pauvres qui en payeront le plus lourd tribut…en vies humaines. L’Inde continuera à avoir 1 million de morts par an à cause du manque d’électricité mais le climat sera, paraît-il, sauvé.

Francesca de Villasmundo

Références de deux émissions de Radio Courtoise auxquelles était invité monsieur Christian Gerondeau, polytechnicien, ingénieur, président de l’association francophone des climato-optimistes dont la clarté de l’exposé a permis l’écriture de cet article :

Le libre journal d’Henry de Lesquen du 16 novembre 2015 : «Réchauffement climatique, le danger n’est pas celui qu’on croit.»

Le libre journal du contribuable du 17 novembre 2015 : «La COP21»

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