La dégringolade continue dans les sondages pour le Président de la République mais aussi pour son premier ministre. C’est le revers de la médaille de l’exercice. Tant que tout va, on se gargarise à grand coup de chiffres et de côte de popularité. Lorsque les ennuis arrivent, les études plombent davantage le bilan des politiques et les enfonceplus encore dans leur néant.
En effet, selon le sondage mené par TNS-Sofres et publié jeudi 4 septembre, le chef de l’Etat a vu sa côte de confiance descendre à 13%. Ce qui n’était jamais arrivé encore sous la Ve République. Manuel Valls a plongé lui aussi avec un côte de popularité à 30%. La dernière enquête, parue en juillet, lui en donnait une à 44%. Le retour à la réalité est rude.
Le Président baisse dans les sondages et on peut raisonnablement croire que cela n’est pas fini. Pensez-donc, l’étude a été menée il y a quelques jours déjà, entre le 28 août et le 1er septembre. L’annonce de la hausse du chômage, le remaniement et l’arrivée de la feuille d’imposition était passée par là… mais depuis quelques casseroles sont encore sorties : le livre corrosif de l’ex-concubine, mais aussi la démission de Secrétaire d’Etat en charge du commerce extérieur, Thomas Thévenoud, membre du nouveau gouvernement et donc nommé depuis seulement une petite dizaine de jours. Il semblerait que l’ancien député PS ait eu des petits soucis avec sa déclaration d’impôt… Ces nouvelles affaires ne vont certainement pas redresser la côté de popularité de Normal Ier.
Il est difficile de croire qu’un tel gouvernement puisse tenir le coup jusqu’en 2017. Car s’il est vrai qu’on ne gouverne pas à coups de sondage, les chiffres délivrés par TNS-Sofres montre néanmoins le désamour des Français pour leur Président. La fronde gronde. La fonction présidentielle a perdu toute la dignité qu’il lui restait encore. Et comment croire que le peuple français pourra accepter encore longtemps d’être gouverné par un homme qui se moque et méprise ceux qu’il appelle les “sans dent”. L’ex première dame a peut être grossi les faits, frappant là où elle savait que cela ferait le plus mal. L’important n’est pas de savoir si elle a déformé ou inventé ses propos. Le problème est que l’information paraisse plus que plausible.
Roxane Dulac
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