Les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle seront à l’ordre du jour du Sommet du G7 qui se tiendra les 8 et 9 juin à Charlevoix (Canada).
À la veille du sommet, des experts s’inquiètent des dérives du développement de cette intelligence artificielle qui investit tous les domaines.
La presse canadienne donne l’exemple de l’entreprise montréalaise Automat qui programme des robots pour de grandes entreprises comme Vichy ou la Banque Nationale. Ces interlocuteurs virtuels jouent le rôle d’agent de service à la clientèle. Ils peuvent prendre un rendez-vous à la banque, par exemple, ou encore conseiller les internautes sur des produits de beauté. Le tout, sans intervention humaine.
Ces programmes ont également comme rôle de poser des questions et de recueillir des informations sur les clients. « On parle de conversations qui ont un but, donc à la fois prendre des informations des utilisateurs, faire des recommandations, faire en sorte que ces recommandations soient bonnes pour eux pour qu’elles finissent par un achat. », explique Erdem Özcan, cofondateur et chef de la recherche, Automat.
Une nouvelle technologie dévoilée récemment par Google va encore plus loin. La nouvelle génération de son assistant personnel peut interagir à votre place. Il peut faire un appel au salon de coiffure avec une voix d’un réalisme étonnant. « On ne sait plus avec qui on interagit », souligne Dominic Martin, professeur en éthique, de l’Université du Québec à Montréal.
Prise de décision par une voiture autonome, diagnostics médicaux par intelligence artificielle, ou même l’utilisation militaire, tout cela est déjà sur le marché et va s’accentuer. « C’est extrêmement récent et ça évolue extrêmement rapidement. Je vous dirais pour le moment ce qu’on a vu, c’est la pointe d’un l’iceberg qui est incroyablement massif. », souligne Dominic Martin, professeur en éthique à l’Université du Québec à Montréal.
Mais le Canada et la France ont appelé mercredi à promouvoir l’intelligence artificielle qui ouvre «des perspectives inédites en matière de bénéfices économiques et sociaux». A l’occasion de la rencontre entre Macron et Trudeau, ces deux dirigeants politiques ont salué dans une déclaration commune «une révolution dont la portée se fait chaque jour davantage sentir».
Bien entendu, pour ces deux-là, les critères sont «l’innovation et la croissance économique».
«La généralisation de ces nouvelles technologies» devrait aussi contribuer à l’accélération du nouvel ordre mondial. La France et le Canada lance donc un groupe de recherche qui a pour objectif de devenir «la référence mondiale afin de comprendre et partager les résultats de la recherche sur les enjeux et les meilleures pratiques liés à l’intelligence artificielle».
Ce groupe devrait réunir «des experts gouvernementaux» et «du monde scientifique, de l’industrie et de la société civile» pour «analyser, de façon indépendante, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique nécessaires pour mieux comprendre les développements des techniques de l’intelligence artificielle et cerner les conséquences de leur utilisation».
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