Invité de RTL ce matin, Florian Philippot, vice-président du Front National, est revenu sur la récente décision de la Cour de justice de l’Union européenne à propos des signes religieux dans l’entreprise. La Cour, basée au Luxembourg, a statué qu’une entreprise peut interdire dans son règlement intérieur le port visible de signes religieux. Elle a rendu son avis dans deux cas, un Belge et un Français, de femmes musulmanes estimant avoir été discriminées au travail, en l’occurrence licenciées, en raison de leur port du foulard islamique.

Précisant tout d’abord que la France n’a pas

«à dépendre d’une décision de cour de justice supra-nationale. Elle dit aujourd’hui cela, mais imaginons qu’elle dise l’inverse dans un an, on sera mal… »

il a affirmé que pour venir en aide aux entreprises de plus en plus souvent confrontées « aux revendications politico-religieuses », le souci du Front National est de mettre « la laïcité dans le code du travail » :

« Nous devons pouvoir donner cette possibilité aux chefs d’entreprise, notamment au nom de l’égalité homme-femme, de la liberté de la femme, au nom de la laïcité, au nom des relations de travail harmonieuses. »

En clair, pour le vice-président du Front National, un chef d’entreprise doit pourvoir interdire tout signe religieux.

Il a évoqué aussi l’idée d’étendre la loi de 2004 sur les signes ostensibles à l’espace public, « une très bonne loi   :

«Nous souhaitons étendre la loi de 2004 sur les signes ostensibles à l’espace public (…) y compris à l’université. »

Et de continuer :

« Ce sont les communautarismes qui ont grignoté la République. Il faut maintenant que ce soit l’inverse et que la République reprenne le dessus ».

Si la Cour de justice de l’Union européenne parle de signes religieux, dans l’entretien de RTL, il ne fut question que du voile islamique. C’est donc bien l’islamisation de la France et de l’Europe qui est sanctionnée indirectement par l’interdiction des signes religieux dans l’espace public.

Cependant, en ne condamnant pas expressément et nommément les pratiques coraniques sur le sol européen pour ne pas déroger au concept de liberté religieuse, de tolérance et de laïcité, mais en censurant en revanche indistinctement tous les signes religieux dans l’espace public ou d’entreprise privée, la Cour européenne et Philippot à sa remorque ouvrent la voix à des dérives sectaires de la part de laïcistes fanatiques qui sont avant tout des ennemis de l’Église catholique : ils pourraient se servir de l’extension de la loi de 2004 préconisée par Philippot pour faire interdire mais aussi supprimer tous les signes chrétiens de l’espace public. Et rendre la France et sa jeunesse encore plus dévirilisées et vulnérables face à la propagande idéologique et spirituelle de l’islam conquérant.

Il est dommage que la seule réponse de Philippot à ce problème identitaire soit la religion de la République, la sacro-sainte laïcité, et non pas un retour aux valeurs chrétiennes du Vieux Continent.

Non, ce n’est pas la religion de la République qui va sauver la France !

Francesca de Villasmundo

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