A la Berlinale, il n’y aura plus que des statuettes neutres : c’est la nouveauté de la prochaine édition, qui verra également l’abolition du prix dédié à son fondateur. Un prix d’interprétation « non genré » remplacera dorénavant les trophées de « meilleur acteur » et « meilleure actrice » en 2021.
Les organisateurs du festival de Berlin l’ont annoncé lundi 24 août dans un communiqué :
« La Berlinale a réorganisé les prix décernés par le jury. Les prix d’interprétation seront définis de manière non genrée. Au lieu des prix du meilleur acteur et de la meilleure actrice, un ‘Ours d’argent pour la meilleure interprétation dans un rôle principal’ et un ‘Ours d’argent pour la meilleure interprétation dans un second rôle’ seront attribués », est-il précisé. Des récompenses qui pourront donc être remises aussi bien à un acteur qu’à une actrice.
« Nous pensons que le fait de ne pas séparer les récompenses en fonction du genre dans le domaine de l’interprétation constitue un signal pour une prise de conscience plus sensible à cette question dans l’industrie cinématographique », ajoutent dans le communiqué la directrice et le directeur de la Berlinale Mariette Risenbeek et Carlo Chatrian.
Une autre abolition qui suscitera le débat est la disparition de l’Ours d’argent Alfred Bauer, du nom du premier directeur du festival, récompensant une œuvre pour son esthétique novatrice. Le prix portant le nom de celui qui a donné naissance à ce festival a été annulé car des contacts entre le juriste et l’historien du cinéma avec le nazisme ont été évoqués. Dans une société qui vise l’abrogation de l’histoire et la culpabilisation systématique des anciens, politique qui s’est installée en Allemagne depuis l’après-guerre, cette suppression de la reconnaissance dédiée à l’homme grâce auquel l’événement est né en 1951 n’a rien de surprenant.
La première édition du prix Alfred Bauer remonte à 1987, l’édition qui suivit celle de sa mort, survenue en 1986. Bauer fut l’un des plus grands savants et historiens du cinéma allemand de son temps et fut pendant longtemps à la tête de la direction artistique de la Berlinale, pendant 26 ans, jusqu’en 1976.
On savait l’industrie cinématographique à genoux devant l’homosexualisme et le féminisme radical, la voilà maintenant tête basse devant la gender idéologie, imposée par une certaine dictature de la pensée. Quant au politiquement et historiquement corrects, cela fait longtemps qu’elle s’y soumet volontairement.
Francesca de Villasmundo
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