Vers la mort de Schengen ?

A Amsterdam, lundi 25 janvier 2016, les ministres de l’intérieur des pays européens ont discuté de l’hypothèse de suspendre Schengen, hypothèse impensable il y a seulement quelques mois. Quand les droites nationales avaient évoqué cette possibilité, tout de suite elles avaient été traitées de racistes, xénophobes, au nom de l’accueil sans discrimination de tout immigrés clandestins !

Qu’aujourd’hui des politiques droit-de-l-hommistes et bien-pensants selon les critères humanitaristes gauchistes en arrivent eux-aussi à envisager la fermeture des frontières nationales, même si pour l’instant l’idée n’est pas retenue, témoigne bien de l’amplification de la crise migratoire. C’est toujours l’Allemagne qui veut maintenir Schengen et pousse dans ce sens les Italiens et les Français. Mais avec six pays qui ont suspendu le traité pour deux ans et d’autres qui sont prêts à les suivre, la libre circulation en Europe de fait n’existe plus.

Depuis toujours l’Italie, avec ses kilomètres de côtes maritimes, est une des premiers étapes pour les immigrés clandestins qui arrivent par la Méditerranée. Beaucoup de ces centaines de milliers d’arrivants, plus de 150 000 en 2015 selon les chiffres officiels, ont ensuite rejoint l’Europe du Nord. Mais maintenant que les frontières des Balkans notamment sont fermées, que l’Autriche va en faire autant, la chaîne alpine va devenir une frontière naturelle infranchissable. Selon les prévisions pour le futur, l’Italie risque de se retrouver avec 400 000 arrivées en 2016 ! Mais, tout à leurs illusions d’un « vivre-ensemble » idyllique, tout à leur ouverture vers la culture de l’autre, richesse incommensurable, selon eux, pour l’Europe de demain, les dirigeants italiens, véritables ennemis de leurs concitoyens, refusent toute idée de fermer les frontières de la péninsule.  Et le cauchemar qui a déjà commencé pour les Italiens va aller s’accroissant !

« A la fin de cette journée de travail, Schengen est sauvé, a expliqué le ministre de l’Intérieur italien, Angelino Alfano. Nous avons peu de semaines pour éviter qu’il se dissolve dans les égoïsmes nationaux. » parce que selon le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, « Mettre en discussion l’idée de Schengen signifie tuer l’idée d’Europe. Nous avons lutté pendant des décennies pour abattre des murs : penser aujourd’hui à les reconstruire signifie nous trahir nous-mêmes. »

Et transformer l’Italie en la seule zone de transit du flux ininterrompu de migrants venant du Sud qui seront coincés dans la botte, n’est-ce pas trahir le bien commun du peuple italien ?  Le cauchemar va devenir un enfer sur terre…

A Amsterdam, des mesures ont bien été proposées pour le futur : renforcement du rôle de Frontex, amélioration et harmonisation du système d’information Schengen, fonctionnement de tous les hotspots (centre d’accueil des immigrés) dont 3 sur 11 seulement sont opérationnels en Grèce et en Italie, surveillance des faux-passeports syriens qui prolifèrent comme des champignons en automne, et autres expédients, qui n’ont cependant pas convaincu. Les ministres de l’Intérieur et de la Justice ont fini par demander à la Commission de préparer un projet de loi pour mettre en œuvre la prolongation des restrictions à la libre circulation des personnes jusqu’à deux ans. Le prochain Conseil européen des 18-19 février prendra la décision finale. Si le projet passe, c’est la mort assurée de Schengen et c’est tant mieux. Mais cela ne résoudra pas le problème migratoire.

La seule solution véritable face à cette immigration incontrôlée en augmentation constante, pour sauver l’Europe et son identité, est de fermer toutes les frontières maritimes et terrestres, de repousser tous ces clandestins qui n’ont aucun droit à rester dans l’Union Européenne, comme certains pays l’ont déjà fait. Et de mettre en place des expulsions de masse. Mais cela est un discours que ces politiciens nihilistes ne peuvent comprendre tellement leur intelligence est assujettie aux contre-valeurs humanitaristes de gauche et fermée au respect des identités et de la civilisation européennes.

Francesca de Villasmundo

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