Ce dimanche 11 novembre en matinée, à Paris, trois militantes du mouvement Femen ont réussi à mener une action visant à approcher le véhicule de Donald Trump se rendant à la commémoration de l’armistice organisée par Emmanuel Macron.

Cette action mérite une sérieuse analyse pour expliquer comment elle fut possible malgré l’important dispositif sécuritaire entourant un événement rassemblant plus de 70 chefs d’Etat.

En effet, si les deux premières militantes Femen, ont rapidement été interpellées dès qu’elles ont tenté de franchir les barrières, la troisième, postée plus haut sur l’avenue, est parvenue à s’approcher d’assez près du véhicule transportant le président des Etats-Unis.

Imaginez un instant qu’à la place de cette militante Femen, vous ayez un terroriste équipé d’explosifs…

Alors, comment ce fut-il possible ?

Rappelons d’abord que les quelques personnes présentes derrière les barrières sur les Champs-Elysées ont en principe passé préalablement un contrôle de police assorti d’une fouille. A ce premier stade, pourquoi n’ont-elles pas été stoppées ?

Déjà arrêtées la veille et relâchées par la police

Parmi les différentes explications émises dans les médias, il a été dit que les trois femmes n’étaient pas connues des services de police. C’est faux ! La veille, le samedi 10 novembre, vers 8h du matin, les trois militantes Femen avaient déjà mené une action. Arrivées en voiture sur la place de l’Étoile, elles ont approché la tribune montée pour les chefs d’État pour les commémorations du 11 novembre.

Elles ont ensuite été arrêtées et très brièvement placées en garde à vue. Etrangement, elles n’ont pas été maintenues en garde à vue jusqu’au dimanche midi, ce qui permettait de s’assurer qu’elles ne puissent rien tenter durant les commémorations. Mais il est donc certain qu’elles étaient identifiables et que si la sécurité avait fait correctement son travail, elles auraient été bloquées au premier barrage de police contrôlant les personnes souhaitant prendre place derrière les barrières.

Tara Lacroix, militante Femen bien connue 

L’une des trois militantes Femen, celle qui a donné son nom aux journalistes tant le samedi 10 novembre que le dimanche 11 novembre, Tara Lacroix, 24 ans, devrait être bien connue des RG. Elle est très active dans la rue comme sur les réseaux sociaux. Le 28 septembre 2018, elle participait à un rassemblement pro-avortement à Paris.

La complicité de médias et la défaillance grave des services de sécurité

Plus significatif encore, le fait que la militante Femen qui est parvenue à s’approcher de la voiture du président Trump est partie du carré réservé… aux photographes de presse accrédités. Il apparaît en effet qu’elle disposait d’une carte de presse accréditée !

Qu’est-ce que cela signifie ? Que cela implique la complicité de journalistes et d’un média et que cela traduit une grave défaillance des services de sécurité. Soit un média complice a proposé le nom de cette militante Femen pour obtenir une accréditation et le screening des services de renseignement devait l’identifier et lui refuser l’accréditation. Soit une véritable journaliste accréditée et complice a remis sa carte d’accréditation à la militante Femen et les services de sécurité devaient s’apercevoir qu’elle ne correspondait pas à la porteuse de l’accréditation. Dans les deux cas, il y a là une grave défaillance des services de sécurité, permettant qu’une personne s’introduise parmi les photographes de presse accrédités à un endroit stratégique. Or, on sait qu’il est possible de dissimuler une arme parmi du matériel photographique.

Rappelons que les militantes Femen utilisent régulièrement des cartes de presse, vraies ou fausses, pour mener leurs actions. Déjà en 2013, des Femen avaient approché de Silvio Berlusconi grâce à ce stratagème.

Ajoutons qu’il suffit de quelques minutes de recherches sur les réseaux sociaux pour trouver des militantes Femen qui font état de leur statut de journaliste.

Citons par exemple Elvire D. Charles, qui se présente sur Twitter comme Femen et journaliste à Street Press. Il s’agit de la même personne qui disposait, sous le nom d’Elvire Brasson, d’une carte de presse de l’agence Associated Press lors de l’action en 2013 contre Berlusconi.

Citons aussi la militante Femen Sarah Constantin, qui, sur Twitter, dit être journaliste/réalisatrice et chroniqueuse pour Grazia.

Signalons aussi que l’action des militantes Femen de ce 11 novembre 2018 a été saluée sur Twitter d’un enthousiaste bravo de Jennifer Lempert, collaboratrice parlementaire.

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