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Faut-il craindre un mouvement de panique bancaire en cas de gouvernement d’extrême gauche ?

Faut-il craindre un mouvement de panique bancaire en cas de gouvernement d'extrême gauche ?

Le fameux « bank run »

Certains économistes prévoyaient que la formation d’un gouvernement Rassemblement National « impacterait la capacité du pays à se financer sur les marchés publics, situation qui, accolée au déficit public actuel (5,5 % du PIB) et de la dégradation de la note de la dette française fin mai », laisserait craindre un effondrement du système financier. Mais aujourd’hui, c’est l’idée qu’un prochain gouvernement soit peu ou prou sous la coupe de Jean-Luc Mélenchon qui incite d’autres économistes (ou les mêmes) à envisager des conséquences tout aussi négatives sur l’économie. Avec toujours la même crainte d’une panique bancaire, le fameux « bank run ».

De quoi s’agit-il ? Si la situation politique et économique tendait à se détériorer gravement et rapidement, les épargnants, redoutant alors la faillite de leur banque, pourraient se ruer vers les guichets automatiques pour récupérer en urgence une part de leur épargne.

Geler votre épargne et votre contrat d’assurance vie

Or, la Banque de France rappelle sur son site internet que l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolutions (ACPR) est responsable en France de la supervision du secteur bancaire et de la « préservation de la stabilité du système financier ». A ce titre, elle est légalement en droit d’imposer aux banques de « limiter ou interdire temporairement l’exercice de certaines opérations », comme les retraits d’argent sur les comptes courants.

De telles mesures avaient été prises à Chypre en 2013 et en Grèce en 2015.

A un tel stade, il ne s’agirait pas encore de saisir l’épargne des particuliers mais d’empêcher ou de limiter durant une certaine période l’accès aux économies des épargnants. La mesure s’étend aussi  aux contrats d’assurance vie depuis l’adoption de la loi Sapin 2 du 9 décembre 2016, qui permet au Haut conseil de la stabilité financière (HCSF) de les geler temporairement.

Gardons notre calme, nous n’en sommes pas encore là.

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