En ce moment et jusqu’au 4 janvier 2015 se déroule au domaine de Chantilly une exposition consacrée aux œuvres de la Renaissance Italienne au XVème siècle, « le Quattrocento », mettant à l’honneur des artistes tels que Fra Angelico ou Botticelli.
Cette exposition, modeste par sa taille mais admirable par sa qualité, combine des chefs d’œuvres de l’art pictural du musée Condé qui côtoient des peintures prêtées par des institutions internationales qui ont eu la bienveillance d’adjoindre quelques œuvres dont ils sont propriétaires ou consignataires sans qu’ils puissent en espérer pour autant une quelconque réciprocité. En effet, lorsqu’il légua son domaine à l’institut de France, Henri d’Orléans, duc d’Aumale, demanda dans son testament qu’aucune des œuvres qu’il avait acquises ne puisse sortir du château de Chantilly.
Pour pallier au manque évident de l’exposition ont été disposés des écrans dont le but est de présenter des biens reconstitués. Même si ceux-ci sont intéressants et les animations excellemment réalisées, il convient de n’utiliser ces écrans qu’en complément de l’exposition elle-même et d’admirer les œuvres originales, les animations ne pouvant que servir d’appuis à l’exposition elle-même.
Malgré l’inconvénient testamentaire que l’institut de France veille à appliquer, les commissaires ont réussi à reconstituer pour le temps de l’exposition l’ensemble dispersé de la Thébaïde de Fra Angelico qui a été découpé et les fragments éparpillés de part le monde. Une partie fait encore défaut mais l’espoir est toujours présent qu’elle puisse être retrouvée un jour.
Fra Angelico – La Thébaïde
Dans un recoin, là où personne ne s’arrête ni ne prête attention, une miniature provenant d’un missel montre une messe pontificale. Dans le fond, on y aperçoit une assomption peinte par le Pérugin. Nous découvrons alors que le lieu où se déroule cette scène se trouve être la chapelle Sixtine. C’est l’une des seules représentations connues dans le monde de la chapelle avant les travaux de Michel Ange, qui, lorsqu’il y peindra son Jugement Dernier, sacrifiera l’assomption.
Revenant de restauration, le tableau de Piero Di Cosimo présentait des altérations qui défigurait celle qui avait la réputation d’être la plus belle femme de Florence, Simonetta Vespucci. Après un passage dans l’atelier du centre de recherche et de restauration des musées de France du Louvre, Simonetta après avoir retrouvé son éclat originel est de nouveau exposée et portée à l’admiration de tous.
Ayant soulevé seulement une toute partie du voile, nous vous laissons découvrir lors d’une visite sur place la suite de cette exposition rassemblant également divers objets tel un coffre de mariage, des panneaux religieux ainsi que d’autres œuvres peintes à l’exemple du mariage mystique de Saint François d’Assise et qui met à l’honneur pour un mois encore les artistes principalement Florentins et Siennois du Quattrocento qui ont créé ces œuvres merveilleuses.
Sassetta – Le mariage mystique de Saint François d’Assise
Informations pratiques :
En ce moment et jusqu’au 4 janvier 2015
Tous les jours sauf le mardi de 10h30 à 17h00
Visite guidée seulement le week-end (samedi et dimanche) à 11h00 – 15h00 et 16h00
Tarif adulte : 10€
Tarif enfant : 5€
Visite guidée surcoût de 3€.
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