Milos Zeman, le président de la République tchèque demande un référendum sur l’UE et l’Otan, après que la plupart des autres pays de l’Union l’ait réclamé par un biais ou un autre.

Mais la Tchéquie franchit un cap supplémentaire puisque son président vient de faire ce que de nombreux Français rêvent de voir Marine Le Pen accomplir si elle était élue en 2017. En effet, c’est le premier pays, après la Grèce et la Grande-Bretagne, dont l’initiative d’un ExitUE provient du chef de l’État. Mais il va encore au-delà puisqu’il demande également le tenue d’un ExitOTAN.  

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Milos Zeman a souhaité vendredi la tenue d’un référendum sur l’appartenance de son pays non seulement à l’Union européenne mais également à l’Otan. La Tchécoslovaquie fait partie du groupe de Visegrad  avec la Hongrie, la Slovaquie et la Pologne, qui au sein de l’UE font bloc depuis le début de l’immigration musulmane de masse, contre les frontières ouvertes aux clandestins dont sont victimes les États membres du l’alliance de Schengen.
C’est la première fois que la sortie de l’Union est associée à la sortie de l’Alliance atlantique:

« Je suis en désaccord avec ceux qui veulent quitter l’Union européenne. Mais je ferai tout pour qu’ils obtiennent un référendum et qu’ils puissent s’exprimer. Et c’est valable aussi pour une sortie de l’Otan », a déclaré M. Zeman selon l’agence Reuters. 

Milos Zeman donne donc raison à David Cameron qui bien que favorable à l’Union a proposé à son pays un référendum sur la sortie de l’Union, mais il va encore plus loin puisqu’il propose carrément également un référendum que personne n’avait encore évoqué, sur la sortie de l’OTAN .

En fait l’adhésion au Traité de Lisbonne engage automatiquement les pays membres à faire partie de l’alliance militaire américaine. Par son intervention le président tchèque appelle au retour de la primauté de souveraineté des États membres sur Bruxelles. C’est une pierre de plus jetée dans le jardin de l’UE si chère à François Hollande et à Angela Merkel, même si, contrairement au président de France, celui de Tchéquie n’a aucun pouvoir pour initier un référendum.

La proposition d’un supertraité de l’Union qui se met en place mine de rien, en réponse à la volonté de souveraineté des nations, risque, dans ce contexte de suspicion généralisée sur l’UE d’être difficile à faire admettre, même avec une propagande effrénée à laquelle les Français sont depuis le traité de Maastricht puis celui sur la Constitution européenne, bien accoutumés. Une propagande qui n’a pas toujours obtenu le résultat escompté.

Milos Zeman intervient dans un pays très remonté contre la politique de grand remplacement de l’UE et dans un climat d’europhobie généralisé. Une nation souveraine, suggère-t-il, doit pouvoir à tout moment remettre en question ses alliances, qu’elles soient d’ordre frontalier, politique, économique, défensif ou sécuritaire.

Selon les récents sondages, seuls 25% (contre 32% l’année dernière) des Tchèques approuvent l’appartenance de leur pays à l’UE, ce qui signifie qu’environ 75% des tchèques demandent un chexit. Cette position du président tchèque en donnant des idées à tous les peuples européens globalement eurosceptiques, devrait peser sur les gouvernements généralement europeistes.

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emiliedefresne@medias-presse.info

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