Euthanasie : l'offensive de la franc-maçonnerie

Le « Grand Maître » du Grand Orient de France, principale obédience maçonnique en France, s’est adressé à Emmanuel Macron pour lui rappeler ses attentes en matière de loi sur l’euthanasie, réclamant « d’accélérer la mise en débat du projet de loi ». Compte-tenu du discours d’Emmanuel Macron pour les 250 ans du GODF, il ne fait pas de doute que le président de la république s’exécutera aussi vite que possible.

A quand la séparation de la franc-maçonnerie et de l’Etat ?

L’euthanasie ou «mort miséricordieuse» des nazis

C’est en tout cas l’occasion de rappeler l’excellente tribune publiée en 2014 par le FigaroVox et signée Julie Graziani, porte-parole du collectif Ensemble Pour le Bien Commun.

Euthanasie et nazisme

Stupeur à la lecture de vos quotidiens en cette fin de semaine, partout le même titre: «Kouchner veut bannir le terme “euthanasie” à cause du mot “nazi”». A première vue on s’étonne, on sourit, puis, voyant qu’il ne s’agit pas d’un canular, on lit l’article. Y sont alors retranscrites les déclarations de Bernard Kouchner, prononcées sur France Inter ce jeudi 26 juin au sujet de l’affaire Bonnemaison. Selon lui, il faut arrêter d’employer le mot d’ «euthanasie» parce qu’il «y a le mot nazi, ce qui n’est pas gentil» (sic)… Pour l’ancien ministre de la Santé il convient plutôt d’«employer des mots doux parce que sinon, on a tout de suite l’impression qu’il y a une agression, qu’on va forcer les gens».

Pourtant, en rejetant l’emploi du mot euthanasie, Bernard Kouchner pointe du doigt, involontairement, un fait historique sur lequel on ne pourra faire l’impasse si un projet de loi sur l’euthanasie et le suicide assisté venait à voir le jour… Ne vous en déplaise Monsieur Kouchner, il existe bien une résonnance historique avec une pratique de l’état nazi appelée l’aktion T4. (…)

L’aktion T4, appelé aussi «programme d’euthanasie» est un véritable protocole d’élimination des handicapés physiques et mentaux mis en œuvre dès 1939 à la demande expresse d’Adolph Hitler. Pour qualifier cette entreprise, le führer employa lui aussi un mot plus doux, celui de «gnadentod» qui peut se traduire par «mort infligée par pitié» ou «mort miséricordieuse». (…)

Il faut aussi rappeler que le Vatican s’était élevé contre les pratiques du régime nazi, en affirmant, dans une communication du 2 décembre 1940, qu’ «il est interdit de tuer, sur ordre de l’autorité publique, des personnes […] qui du seul fait d’une infirmité psychique ou physique, ne peuvent plus être utiles à la nation». Les nazis combattirent ce qu’ils considéraient comme une compassion chrétienne excessive pour les plus faibles plutôt que de s’occuper de la santé du corps national. Ils rejetaient ainsi le principe de charité selon lequel on se soit de soigner tous les malades jusqu’à leur mort.

Alors que les appels à la prudence et les mises en garde, émanant des autorités religieuses, du corps médical ou encore d’intellectuels, se multiplient face à la volonté d’une partie de la classe politique de légaliser l’euthanasie et le suicide assisté, on peut remercier Bernard Kouchner qui nous permet de nous interroger, grâce à son désormais célèbre «euthanasie – pas gentil», sur une question essentielle: quand est-ce qu’un homme cesse d’être utile?

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