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Euthanasie : le mot et la chose

Les députés de l’Assemblée Nationale, en adoptant le 27 janvier sans grande modification le projet de loi Claeys-Leonetti, ont voté la légalisation de l’euthanasie. Sans dire le mot, mais en réalisant la chose, c’est la concrétisation d’une des promesses de « Flamby » pendant sa campagne électorale.

Bien sûr il y a le rideau de fumée des soins palliatifs « qu’on va développer », cela fait 20 ans que les pouvoirs publics le promettent. Mais il y a maintenant le droit pour les médecins, ou la famille, de priver d’eau et d’alimentation un malade : c’est l’affaire Vincent Lambert qui serait mort depuis longtemps si sa famille ne s’était pas insurgée.

Il y a aussi, et c’est plus vicieux, la « sédation terminale » pour soulager la souffrance (soulager est légitime), mais qui va permettre d’être « terminale pour bonne maman » même si elle ne souffre pas… La dérive existe déjà dans la tête de beaucoup de médecins : n’est-ce pas docteur Bonnemaison ? Là est le danger et la tentation auxquels les médecins ont déjà montré par le passé qu’ils ne savaient guère résister, avec la »détresse de la grossesse non désirée » pour justifier l’avortement.

Quant aux évêques de France, cornaqués par Mgr d’Ornellas – qui une fois encore a chaussé ses lunettes de myope – dans un communiqué interminable et alambiqué – ils louent le législateur avec abondance (les soins palliatifs), pour accoucher d’une souris à peine réprobatrice, prenant le mot pour la chose…

Heureusement pour l’honneur de l’épiscopat – dans une vidéo visible sur « la toile » – Mgr Rey évêque de Toulon remet les choses en place, affirmant nettement que l’eau est nécessaire à la vie, et que la sédation ne doit pas être « terminale ».

Docteur Luc Perrel

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