L’Académie de médecine s’est penchée aujourd’hui sur les problématiques de la fin de vie. L’institution a saisi cette occasion pour réaffirmer sa ferme opposition à l’euthanasie et au suicide assisté, d’autant plus si celle-ci doit impliquer des médecins. Cette instance juge la loi Leonetti comme globalement suffisante.
Dans le contexte de la bataille judiciaire autour de la vie ou de la mort de Vincent Lambert, les avis de l’académie de Médecine sur ce sujet sont bien évidemment très attendus. En effet cette instance scientifique de haut niveau a notamment un rôle d’expertise et de conseil vis à vis des pouvoirs publics.
C’est ce rôle de référence que la prestigieuse académie veut défendre en disant « souhaiter ne pas être tenue à l’écart du débat » concernant le projet de loi promis par le président de la République au sujet d’une « assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité » autrement dit: de l’euthanasie active.
« Il n’est pas dans la mission du médecin de provoquer délibérément la mort. Aucun médecin ne saurait consentir à donner la mort. Aucun médecin ne saurait se voir imposer par la loi de transgresser cet interdit fondateur ».
C’est dans ces termes que l’institution de la rue Bonaparte réaffirme son opposition aux nouvelles formes que pourraient prendre la « culture de mort » dans notre pays (suicide assisté, euthanasie…).
Dans le contexte très récent de la Marche pour la Vie de dimanche dernier, on pourrait remarquer que cette citation « stricto sensu » pourrait d’ailleurs s’appliquer à merveille au cas de l’avortement.
Enfin l’Académie estime que la loi Leonetti« définit clairement le cadre de réflexion » concernant la fin de vie et qu’il serait superflu de « légiférer à nouveau. »
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