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Euthanasie en France : une loi plus permissive qu’en Belgique et au Canada

Euthanasie en France : une loi plus permissive qu'en Belgique et au Canada
Euthanasie en France : une loi plus permissive qu’en Belgique et au Canada

Samedi 18 mai, les députés de la commission chargée d’examiner le projet de loi sur ‘la fin de vie’ ont accouché d’un texte des plus permissifs en la matière, allant plus loin que ce qui était initialement prévu. La porte est ouverte à l’élimination d’une population ‘inutile’.

L’euthanasie, le projet de mort de Macron

Sous le terme lénifiant de ‘fin de vie’ se cache un projet de mort. L’euthanasie, le véritable terme pour décrire cette ‘fin de vie’ donnée artificiellement, va entrer dans le droit français en cette année 2024 avec une des lois les plus permissives au monde. Même la Belgique et le Canada, champions en la matière, n’avaient pas osé aller aussi loin. Les députés français, Macron régnant, les mêmes qui ont permis à ce que l’avortement soit inscrit comme un droit inaliénable dans la Constitution, ont osé !

Ainsi, le premier projet de loi de l’histoire du pays sur le suicide assisté, c’est-à-dire la pratique par laquelle on peut sous certaines conditions s’administrer soi-même une drogue mortelle, a été approuvé par une commission de l’Assemblée nationale.

La loi est soutenue par le parti de Macron, Renaissance, mais aussi par le Parti socialiste et par la gauche de La France Insoumise et par les Verts : outre le Rassemblement national de droite, les Républicains centristes sont également majoritairement contre le projet de loi.

Le projet de loi a été présenté fin avril en Conseil des ministres du gouvernement du Premier ministre Gabriel Attal, après que le président Emmanuel Macron a réitéré depuis quelques temps qu’il souhaitait introduire cette mesure pour la première fois en France. La réglementation des possibilités d’accès à l’euthanasie, appelée donc hypocritement « aide à mourir », sera votée d’ici la fin du mois : elle pourra compter sur un nombre de voix suffisant pour être approuvée.

Des amendements approuvés en Commission des lois rendent ce projet de loi encore plus permissif et mortel

Dans la proposition de loi discutée en commission, il est prévu que certains patients « atteints d’une maladie grave et incurable » peuvent, afin d’éviter de nouvelles souffrances, demander à un médecin d’être assistés pour l’administration d’un médicament mortel : selon la proposition de loi, le patient peut se l’administrer lui-même ou demander à être aidé par du personnel médical.

La proposition contient également certaines conditions : pour pouvoir demander l’accès au suicide assisté, les patients doivent être majeurs, souffrir de douleurs qui ne peuvent être soulagées par des traitements médicaux et doivent être jugés capables d’exprimer librement et clairement leur volonté. La possibilité de laisser des indications préventives sur la ‘fin de vie’ est exclue du dispositif et le patient doit réitérer plusieurs fois sa volonté pour accéder au suicide assisté.

Des amendements rendant cette proposition de loi encore plus permissive et mortelle, c’est le cas de le dire, ont été approuvés dans la nuit du 17 au 18 mai. Ainsi dans sa première version, la loi prévoyait que pour accéder au suicide assisté, le patient devait avoir un « pronostic de fin de vie à court ou moyen terme » : cette définition a été modifiée avec la notion d’une « affection grave et incurable en phase avancée ou terminale ». Selon la majorité qui a approuvé l’amendement, la modification permet de surmonter le concept flou de « moyen terme », tandis que, selon l’opposition, elle augmente considérablement le nombre de cas couverts.

Un délit d’entrave au suicide assisté est ajouté

Autre rajout : un délit d’entrave au suicide assisté, proposée par Caroline Fiat (La France insoumise), co-rapporteur du texte, et soutenu par la ministre de la Santé Catherine Vautrin. Tuant dans l’œuf toute possibilité d’exprimer son opposition pour soi-même ou ses proches ou son objection de conscience pour un personnel de santé, écrit sur le modèle du délit d’entrave à l’interruption volontaire de grossesse, cet amendement prévoit une peine d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende face au fait « d’empêcher ou de tenter d’empêcher de pratiquer ou de s’informer sur l’aide à mourir par tout moyen ». Il liste également plusieurs cas de figure et autorise les associations de défense du suicide assisté à se consister partie civile en cas d’entrave.

Et dernier amendement d’ampleur par rapport à ce qui était projeté initialement : le texte modifié prévoit en outre la possibilité d’inclure le recours à l’aide à mourir dans les directives anticipées d’un patient. Si celui-ci n’est plus conscient, ces dernières volontés pourraient ainsi être appliquées. Est apparue également la possibilité d’avoir recours au suicide assisté en milieu carcéral, « selon des modalités adaptées ».

Macron, fossoyeur de la France et des Français

« En cinq jours de travail seulement, les parlementaires ont davantage ouvert l’accès à la mort provoquée que ne l’ont fait les deux pays les plus permissifs sur l’aide à mourir que sont la Belgique et le Canada » a écrit sur X le collectif Soins Palliatifs qui ajoute : « Il est parfaitement exact qu’on est en train de créer le dispositif le plus permissif et j’ose dire le plus incitatif du monde. En fait ce texte est une véritable injonction faite aux plus vulnérables de débarrasser le plancher, leur vie étant clairement désignée comme ne méritant pas d’être vécue, surtout si c’est aux frais de la princesse… Renoncer à l’interdit de tuer, et même s’en glorifier sous de faux prétextes, c’est une véritable rupture anthropologique ».

Macron est non seulement le fossoyeur de la France, de sa civilisation, de son identité, de ses entreprises, de ses fleurons industriels, il est aussi le fossoyeur au sens propre des Français à naître, des Français âgés… des Français de tout âge tout simplement.

Francesca de Villasmundo

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