Pour résoudre l’opposition de certains évêques germains à la décision de la Conférence épiscopale allemande consistant à permettre la communion aux protestants mariés à des catholiques, une rencontre est prévue prochainement à Rome. Sous l’égide de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et de son préfet l’archevêque Francisco Ladaria et afin de trouver une solution, sont invités à exposer leur position respective le cardinal Marx, président des évêques allemands et partisan de l’hospitalité eucharistique, et l’archevêque de Cologne Rainer Maria Woelki, chef de file des prélats mitrés d’outre-Rhin qui s’opposent à cette ouverture eucharistique, .
‘L’hospitalité eucharistique‘ décidée par la Conférence des évêques allemande est au centre d’un débat entre partisans et opposants, qui a fini par inquiéter Rome. Selon le cardinal Woelki, la décision de la Conférence épiscopale de son pays serait « illégale » et « violerait la foi catholique et l’unité de l’Église » car elle ne serait pas de la compétence d’une Église nationale mais nécessiterait « une décision de l’Église universelle ». Pour le cardinal Reinhard Marx cette ouverture peut être autorisée par une Conférence épiscopale, serait possible grâce au canon 844 § 4 du Code de Droit canonique de 1983 et est en phase avec les encouragements du pape François à pratiquer des pas supplémentaires dans le domaine œcuménique, via la pastorale.
« l’objectif de la discussion, du point de vue du Conseil permanent, est celui de discuter et d’évaluer les aspects pastoraux et le contexte juridique aussi du point de vue de l’Église mondiale ».
A Sainte-Marthe, ce matin, au cours de son homélie devant les cardinaux du C9, le Conseil de 9 cardinaux qui aide le pape dans la Réforme de la Curie et auquel appartient Reinhard Marx, le pape François a, à nouveau, fustiger la « rigidité » et ceux qui « transforment la loi en idéologie » devenant ainsi « incapables de sortir » et considérant « une quelconque nouveauté comme une menace ». Ce sont des « résistances à l’Esprit-Saint » a-t-il ajouté, « des oppositions aux changements », à Dieu « qui vient à notre rencontre avec toujours quelque chose de neuf et d’original. » Jorge Maria Bergoglio a insisté sur cette idée fondamentale de la pensée moderniste, qui a sa source dans la philosophie hégélienne et marxiste, qui consiste à considérer l’Église toujours « en mouvement », c’est-à-dire en devenir…
Le cardinal Marx devait être ‘aux anges’ en entendant ces paroles du pape François qui sonnent comme un nihil obstat bergoglien à son « hospitalité eucharistique » totalement contraire à la Tradition catholique…
Francesca de Villasmundo
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