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Un rapport officiel du comité de surveillance de la police belge (comité P) sur le suivi des frères Abdeslam a en partie fuité dans la presse.

Le rapport du comité P reproche aux services antiterroristes d’avoir négligé le suivi de Salah Abdeslam dont l’arrestation fin mars à Bruxelles, après quatre mois en cavale, aurait poussé les terroristes à commettre un nouvel attentat.

Le plus incroyable, c’est que, selon le rapport du comité P, les services antiterroristes auraient perdu la carte GSM de Salah Abdeslam et négligé sa clé USB saisies en février 2015, soit 9 mois avant les attentats du 13 novembre à Paris.

Selon La Dernière Heure, ces éléments auraient été saisis lors d’une perquisition au domicile des Abdeslam, dans le cadre d’une enquête sur un trafic de stupéfiants.

Les objets saisis sont déposés, selon la procédure, au greffe du tribunal de Bruxelles.

Par la suite, Brahim Abdeslam est soupçonné de vouloir rejoindre l’Etat Islamique en Syrie. Son dossier est examiné par le service antiterroriste belge DR3. Selon La Dernière Heure, « Le magistrat fédéral autorise à l’époque l’unité antiterroriste à consulter les pièces saisies chez les Abdeslam, à l’exception de la clé USB et du GSM de Salah A. La DR3 demande alors à pouvoir y accéder malgré tout. Et ce n’est qu’alors, qu’on se rend compte que le GSM de Salah Abdeslam ne se trouve pas au greffe. Le contenu du téléphone avait, par contre, été sauvegardé. S’y trouvaient effectivement, à l’époque, en février 2015 donc, des numéros de personnes connues aujourd’hui pour leur implication dans les attentats de Paris et Bruxelles ».

Les raisons de l’intervention du magistrat fédéral pour protéger spécifiquement la clé USB et le GSM de Salah Abdeslam, qui ont ensuite disparu, restent une énigme. La disparition d’éléments cruciaux pour remonter un réseau islamiste, plusieurs semaines après l’attentat de janvier 2015 contre Charlie Hebdo, a de quoi troubler les moins complotistes.

Le rapport du comité P remis à la commission parlementaire de suivi des organes de contrôle des services de police et du renseignement, a suscité de vives critiques des milieux officiels. A l’unanimité, les membres de la majorité et de l’opposition siégeant dans la commission parlementaire ont décidé de permettre aux services de police incriminés dans le rapport de répondre point par point.

ABDESLAM

Yves Keppens, ex-procureur du Roi devenu président du Comité P en 2012, s’est exprimé à la télévision flamande VTM : « Pour cette enquête, nous avons travaillé sur des bases objectives et avec une méthode éprouvée. C’est toujours le cas et cette enquête n’est en rien une exception. Si nous faisons des constatations, nous devons les rapporter en toute objectivité et en toute correction au parlement ».

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