Le Président Trump a invité tous les patriotes à se rendre en masse à Washington D.C. le 6 janvier à midi EST, pour manifester leur soutien à l’intégrité électorale. Et 2 à 3 millions d’entre eux y sont attendus.
Le 6 janvier sera un jour d’Épiphanie à plus d’un titre. Mais tout d’abord, le terme d’épiphanie a en anglais un usage plus étendu qu’en français. “To have an epiphany” dans le langage courant signifie comprendre soudainement quelque chose qui était jusque-là demeuré obscur.
La première découverte, à cette date butoir du 6 janvier, sera de voir comment se comportera Mike Pence lorsqu’il présidera la session conjointe du Congrès ce jour-là. Fera-t-il, à la onzième heure, ce que l’on attend du vice-Président, et refusera-t-il de certifier le vote frauduleux du Collège électoral dans les Etats contestés, comme la Constitution lui en donne le pouvoir?
Dans ce cas, Trump serait réélu et prendrait ses fonctions le 21 janvier. Mais si Pence rechigne à exercer son droit de véto après avoir fait durer le suspense jusqu’à l’extrême limite, malgré l’étendue de la fraude électorale dont il a été témoin, et dont 39% des Américains sont convaincus (y compris 17% de Démocrates), c’est qu’il a des visées plus lointaines sur la présidence pour 2024 et qu’il ne veut pas se mettre à dos les Démocrates.
Pence avait été aperçu dans des apartés complices avec le député Paul Ryan, ce qui lui avait attiré les foudres de l’avocat Lin Wood qui représente, avec Sidney Powell, le peuple américain (“We the People”) dans l’affaire de fraude électorale et d’ingérence étrangère. Lin Wood avait même accusé Pence de conspirer contre Trump depuis 2016.
La question du loyalisme de Pence n’aurait normalement pas du se poser si ce n’était qu’il s’était enfermé ces derniers temps dans un mutisme suspect, refusant d’annoncer ses intentions.
Avec quelques autres Républicains, le sénateur Louie Gohmert du Texas lui avait alors intenté un procès pour le secouer et le pousser à déclarer Trump vainqueur de l’élection de 2020, et pour demander l’invalidation de la loi de comptage des votes de 1887.
La stratégie de Gohmert était de donner à Pence la possibilité d’accepter ou de rejeter les votes du Collège électoral, plutôt que d’avoir à passer par le rôle largement procédural prévu par le texte de loi.
Mais le 30, Pence avait demandé au juge de rejeter cette demande, disant que ce n’était pas à lui qu’il fallait faire un procès, il y avait erreur sur la personne. Et le juge avait débouté Gohmert de sa demande le vendredi 1er janvier.
Le lendemain, samedi 2 janvier, dans une volte-face apparente, le bureau de la vice-présidence faisait un communiqué dans lequel Pence “se réjouissait” de l’opportunité que les Républicains de la Chambre et du Sénat auraient de contester les votes des électeurs le 6 janvier prochain. Son chef de cabinet Marc Short avait ajouté :
“Le vice-Président Pence partage la préoccupation de millions d’Américains au sujet de la fraude et des irrégularités électorales survenues à la dernière élection”.
Un peu plus tôt samedi, le sénateur républicain du Texas Ted Cruz avait annoncé qu’il prévoyait, avec un groupe de sénateurs, de contester mercredi 6 la certification des électeurs de Biden provenant d’États où la fraude électorale avait été importante, si leur demande d’un audit urgent n’était pas exaucée.
Lin Wood demeurait sombre. Non pas tant quant aux chances de Trump de prévaloir, mais sur le bien-fondé de trop miser sur Pence puis d’être pris au piège par ses manoeuvres dilatoires. Wood appréhendait une contestation limitée de la part des sénateurs républicains et un débat vite expédié au Congrès, au terme duquel Pence se cantonnerait dans un rôle de caisse d’enregistrement et certifierait l’élection de Biden sans autre forme de procès.
Wood l’avait dit dès le départ : le Président devait sans tarder exécuter son décret présidentiel de février 2018 sur l’ingérence étrangère, qui ouvrait la voie à la loi martiale sur le territoire des Etats fraudeurs pour procéder à un audit complet de tous les bulletins de vote.
Lin Wood n’avait pas caché qu’il considérait Mike Pence comme un traitre. Il avait été jusqu’à souhaiter son arrestation dans un tweet et son remplacement par le général Flynn.
Avec le Président de la Cour Suprême John Roberts, il n’y avait pas été non plus de main morte. Il lui avait dit posséder des enregistrements dans lesquels on l’entendait discuter du successeur de l’ancien Président de la Cour, le Juge Scalia, avant sa mort soudaine. “Comment saviez-vous que Scalia allait mourir?” lui demanda Lin.
Autre question tout aussi scabreuse en référence à la pédophilie des élites et aux sacrifices d’enfants:
“Etes-vous membre d’un club ou d’une société secrète qui requiert des enfants comme droit d’initiation ?”
Cette volée de tweets ravageurs avait fait jaser dans la blogosphère. Lin Wood s’en était expliqué en écartant les attaques contre sa santé mentale:
“Avant de m’attaquer peut-être que, dans un souci d’objectivité, vous pourriez d’abord demander au Juge Roberts de dire la vérité. Ou alors, demandez à Jeffrey Epstein. Il est vivant.”
Ce n’était pas la seule fois qu’il disait qu’Epstein était toujours en vie. Et chacun de ses tweets accusant Pence et Roberts de trahison était invariablement accompagné d’une photo d’Epstein avec Ghislaine Maxwell, tel un message muet signifiant que ces deux-là appartenaient à la clique d’Epstein et que Wood le savait.
Une vidéo publiée sur Twitter montrait un endroit où se réunissent les élites pour pratiquer leurs crimes pédophiles. Le public devait savoir, disait-il, que ces accusations étaient entièrement documentées. Il en avait des milliers d’autres vidéos.
Pour en savoir davantage sur cette question, cette interview de Lin Wood accordée à Clark Clay pour le Thrive Time Show est très interessante. Elle date du 29 novembre et son ton est forcément plus optimiste. On y découvre un homme d’une grande droiture et très entier. Sous-titrages français.
Les derniers tweets de Lin Wood sont plus sombres, évoquent sa mort possible aux mains de l’Etat profond. Il semble avoir reçu quantité de menaces. Dans ce cas, prévenait-il, il avait tout prévu. Les documents classés top secrets étaient en lieu sûr et sa mort déclencherait leur déclassification et diffusion immédiates. Ses meurtriers n’y gagneraient donc pas grand-chose.
Le 6 est la date fatidique à laquelle les révélations “bibliques”promises par Lin Wood sur la pédophilie, les rituels sataniques des élites et des anciens occupants de la Maison Blanche, le 11 septembre, l’assassinat de JFK, etc…devraient commencer. Mais il est difficile de savoir si cela se fera de manière théâtrale ou au moyen d’un flux continu de “fuites”. Cela pourrait dépendre de la manière dont se solderont les débats au Congrès dans le courant de la journée, et du scénario qui en émergera :
- Refus de certification des votes contestés par Pence et confirmation de Trump en douceur.
- Audit obtenu par le groupe de Sénateurs sous la houlette de Ted Cruz et nouveau report de 10 jours.
- Loi martiale.
En attendant, alors que l’équipe Biden aurait pu pavoiser du fait des revers essuyés par l’équipe de Trump, c’est curieusement le contraire qui s’est produit : les stands d’observation de la parade inaugurale ont été démontés.
Selon le journal en ligne Breitbart, ce n’est que la parade qui aurait été annulée. Quant à l’inauguration elle-même, elle sera “repensée” et réduite en taille. “A cause du Covid”, est l’excuse donnée .
Nous serons bientôt fixés.
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