Nos lecteurs ont suivi depuis longtemps l’affaire de Planned Parenthood (Planning)  aux Etats-Unis. Un scandale s’était développé car un dénommé Daleiden avait recueilli en 13 vidéos cachées les confidences de responsables de cette organisation. Ceux-ci expliquaient qu’ils vendaient des morceaux de fœtus avortés à des laboratoires. Or cette organisation est théoriquement au service de la femme (surveillance gynécologique, mammographie, contraception, avortement). Cependant 93 % de l’activité de Parenthood consiste à faire des avortements. Face à la révélation de ce macabre scandale, une quinzaine d’Etats de l’Union coupèrent alors leurs subventions aux cliniques de cette organisation. En contre-feu Obama émit une directive interdisant cette pratique en la « sanctuarisant » ; c’est-à-dire en accordant au nom des soins à la femme une protection permanente aux subventions destinées aux avortoirs.

Trump voulait que cela cesse et avait annoncé durant la campagne électorale qu’il abolirait l’avortement. Arrivé au pouvoir il était décidé à couper les subventions fédérales à cette organisation. Ayant été élu, il proposa à la présidente de Parenthood Cécile Richards -une amie intime d’Hillary Clinton-  de continuer à donner les subventions à condition que l’activité abortive cesse. Celle-ci a refusé. On comprend pourquoi.

Par ailleurs Trump avait décidé d’abolir le fameux Obamacare, le système de soins organisé par l’administration d’Obama. Il fut donc élaboré un contre-projet qui a été rejeté par le Congrès : en effet les Républicains les plus à droite votèrent contre car ils trouvaient qu’il n’était pas suffisamment radical. Or le retrait des subventions au fameux Parenthood était inclus dans ce projet. Que pouvait faire Trump ? Tout simplement détacher la question du financement des avortoirs de la question de l’Obamacare.

L’idée était simple : il suffisait d’abolir la directive Obama qui « sanctuarisait » les subventions aux cliniques faisant des avortements. De fait le Congrès a voté le 30 mars 2017 en faveur de l’abrogation de la directive Obama. Cette assemblée est à majorité républicaine opposée à l’avortement. Au Sénat la partie a été plus dure à 50/50 entre Républicains et Démocrates. Mais le vice-président des États-Unis, Mike Pence est lui-même sénateur et sa voix est prépondérante. Le texte est donc adopté. Reste au président Trump à le promulguer ; ce qui ne saurait tarder. 

En pratique les États américains peuvent tout à fait ne plus donner de subventions aux cliniques d’avortements et spécialement à Parenthood qui est de très loin le plus concerné. Mais il en est de même de l’État fédéral, en fait l’administration Trump.

Ainsi la plus grande usine de mort qu’est Parenthood va se trouver immédiatement dans une situation financière très difficile. Déjà un certain nombre d’avortoirs a fermé. Le mouvement va s’amplifier.

On imagine bien sûr les protestations des membres du Parti Démocrate et de LGBT. Peut-on reprocher à un chef d’État de respecter son programme électoral ? Bonne question à poser à Hollande. Reste que le multimilliardaire Soros va mettre la main à la poche pour soutenir Parenthood. Le Parlement Européen entend aussi aider Parenthood : les Français vont payer pour faire avorter les enfants-non nés des Américaines…

Jean-Pierre Dickès

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