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Etat des lieux avant le second tour

Voici quelques éléments de la configuration des 573 circonscriptions (sur 577) où il y aura un second tour demain.
Le FN sera présent dans 120 circonscriptions (119 duels et une triangulaire).
Celle-ci verra s’affronter Bruno SUBTIL (FN) qui a obtenu 24,9% des suffrages exprimés et 12,6% des inscrits) à Grégory BESSON-MOREAU (Rép. en marche, RM, 29,9% des suf. expr.) et Nicolas DHUICQ (Républicain, 25,7% des suf. expr.). Il s’agit de la seule triangulaire qui aura lieu demain. Il n’y en aura qu’une, surtout à cause du fort taux d’abstention de dimanche dernier: le nombre de suffrages exprimés n’a atteint que 47,6% des inscrits alors que les candidats qui n’arrivent pas dans les deux premiers ont besoin de 12,5% des inscrits pour pouvoir se maintenir au second tour si aucun candidat n’est élu au premier.
92 duels opposeront un candidat FN à un candidat de RM, 10 à un candidat du Mouvement démocrate (MD), 7 à un candidat républicain, 3 à un candidat UDI, 2 à un candidat communiste. Le FN affrontera enfin un candidat divers gauche, un candidat de la majorité présidentielle, un radical de gauche, un socialiste et un de la France insoumise (FI).
Jacques Bompard sera l’unique candidat de la Ligue du sud présent au second tour. Pour obtenir sa réélection, il devra pour cela améliorer un peu le report des voix de droite vers sa candidature, qui était de 86% en 2012. Cette fois-ci, il aura besoin d’en récupérer 87% pour gagner (soit 30,85% des voix sur les 35,64% qui se sont portées sur d’autres candidats de droite au 1er tour).
Nicolas Dupont-Aignan peut aussi l’emporter face au candidat RM au 2e tour, mais cela sera plus difficile. Il a obtenu 29,75% des voix au 1er tour, les autres candidats de droite 10,29%. Il devra donc aussi récupérer des voix de candidats classés « divers » (4,27% en tout) et compter sur le renfort d’au moins 2 200 abstentionnistes du 1er tour.
Le combat est encore plus compliqué pour Jean-Frédéric Poisson (PCD, 19,12% contre 46,63% pour la candidate RM). Il peut espérer 11,46% des voix s’étant portées sur d’autres candidats de droite et 6,96% des voix obtenus par les candidats « divers ». Il lui manquerait encore 12,46% pour pouvoir l’emporter. Son seul espoir vient à priori d’une forte mobilisation des abstentionnistes du 1er tour en sa faveur: il lui faut au moins 6 200 voix venant de leurs rangs.
La RM sera présente dans 453 circonscriptions (468 au 1er tour), le MD dans 63 (69 au 1er tour), soit 516 en tout pour la coalition RM-MD au pouvoir.
 
Les républicains seront présents au second tour dans 264 circonscritions et l’UDI dans 36, soit un total de 300. Comme ils ont gagné une circonscription au 1er tour, il leur manque encore 288 victoires pour avoir la majorité absolue. 288/300 quand on sait qu’ils sont en ballotage défavorable dans la majorité d’entre elles, la mission est quasiment impossible.
Enfin, les candidats FI seront présents dans 67 circonscriptions. Ils subissent les conséquences de l’absence d’accord électoral avec le PC au 1er tour des élections législatives.
Bon dimanche à tous.
G. Paume

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