Gilles Cosson, polytechnicien, après une carrière d’homme d’affaires, s’est consacré à une recherche spirituelle, est devenu un grand voyageur et un écrivain, auteur de nombreux romans historiques et de quelques essais.
Ce roman historique décrit le long siège de Rome entamé en l’an 409 par le wisigoth Alaric. Le héros central de l’ouvrage est un personnage imaginaire, un vieux sénateur du nom de Tullius Metellus, qui tente de sauver Rome, se rend à Ravenne pour y rencontrer l’empereur Honorius, un faible, et envisager avec Innocent III, le pape de l’époque, comment assurer la survie d’une civilisation.
A travers ces pages, c’est une question grave et terrible qui transpire : que faire lorsqu’on se trouve dans l’antichambre de l’agonie d’une civilisation en perdition, au passé pourtant grandiose ?
Malgré tous les efforts du sénateur, Rome finit par être mise à sac durant trois jours, du 24 au 27 août 410.
Gilles Cosson ne le cache pas, il considère que cette époque offre quelques similitudes avec la nôtre, et espère fournir quelques éléments de réflexion que l’on peut appeler les leçons de l’Histoire. Mais son livre souligne le rôle essentiel du christianisme dans cette transition antique. Qu’en sera-t-il demain, alors que c’est la civilisation chrétienne elle-même qui est aujourd’hui menacée ?
Et Rome s’enfonça dans la nuit, Gilles Cosson, Les éditions de Paris Max Chaleil, 136 pages, 14 euros
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