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C’est bien gentil d’avoir obtenu la majorité absolue, mais on en fait quoi ? C’est bien joli d’avoir encore le profil d’un enfant gâté à 39 ans et d’avoir les yeux bleus, mais ça servira à quoi ? À faire de belles couvertures de magazine, pour bien représenter la France ? Quelle France ? Celle qui souffre, qui désespère, qui s’interroge sur l’avenir de ses enfants ? En tout cas, celle qui ne voulait pas « marcher« , voudrait bien savoir à quelle sauce on va la manger ! Même si elle a déjà une petite idée…

Connaissant, grosso modo, le parcours et le discours idéologique du Macron qui va diriger les opérations, la France « qui ne marche pas » peut avoir une crainte, c’est que tout cela risque de finir dans un mur ! Et comme tout le monde sait bien que ce n’est pas avec du rien que l’on fait du plein, la crainte peut être immense. Rien, c’est peut-être beaucoup dire, mais la gesticulation théâtrale dont s’entoure le nouveau président de la République, en guise de communication, comme pour nous cacher l’essentiel, n’augure rien de bon : quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup !

Et ce loup risque d’être très méchant. L’exemple le plus emblématique : la réforme du code du travail. Cette loi, genre loi El Khomri, puissance 10, dans laquelle est annoncée la liquidation des textes qui régissent les rapports employeurs, salariés, sur le plan national, prévoit que, dorénavant, chaque entreprise pourra avoir son propre régime concernant les conditions de travail et les salaires… En cas de blocage, les salariés pourront être consultés à l’initiative des syndicats, mais aussi des employeurs… C’est un véritable retour de la toute puissance du patronat qui s’annonce dans les entreprises. Bonjour les dégâts !

Avec une Assemblée nationale à sa botte, dominée par les députés macronistes, dont 70 % d’entre eux sont issus des classes supérieures, cadres et professions libérales, le nouveau gouvernement va nous concocter une société à l’américaine où l’ultralibéralisme pourra s’exprimer en toute quiétude. Plus que jamais, l’économie va dominer la politique. Le Parlement ne sera plus qu’une chambre d’enregistrement des désirs de l’Élysée, téléguidés par la commission européenne qui est, elle-même, soumise à la finance internationale. L’aboutissement du rêve macronien, initié dans la banque Rothschild, va pouvoir se concrétiser pleinement. Avec l’aide des millions de « marcheurs » qui, hypnotisés ou abasourdis par le discours d’un évangéliste doué, vont se retrouver, très vite, coincés entre leur croyance et la dure réalité du mondialisme triomphant. Et, surtout, au bon plaisir du prince !

Ce prince, qui veut administrer la France comme on gère une start-up, oublie de préciser que justement comme l’avait défini son théoricien, Steve Blank, une start-up « est une organisation en recherche de modèle de croissance et de revenus« , faite pour être éphémère… C’est ce qui arrive à 90 % des start-up, qui meurent au bout de cinq ans ! La rentabilité à court terme, voilà le credo macronien ! Tout sera fait pour en mettre plein la vue sans se préoccuper des conséquences à long terme. Profit immédiat ! Pour l’image, rien que pour l’image ! Et le nouveau gouvernement, savamment dosé de « techniciens », n’échappe pas à la règle. Il a été fabriqué sur-mesure pour un président qui veut diriger la France comme on mène une start-up : à la hâte !

Il serait bon, très rapidement, que les Français rappellent, aux nouveaux dirigeants, qu’ils ne s’administrent pas comme des salariés, mais comme des citoyens libres. Et, pensants !

Claude PICARD

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daflon
daflon
il y a 7 années

Je suis curieux, et inquiet, de voir comment les principaux syndicats des salariés, CGT, CFDT, FO, vont agir pour contrecarrer la fameuse et tres nefaste loi Macron sur le travail. En fait un retour en arrière avant 1936 pour certains articles.
Recourir à l’arme supreme des travailleurs: La grêve? Il faudrait pour cela que les salariés soient ultra motivés. Vus les résultats des dernières élections, il semble que cela soit loin d’être le cas. La majorité des électeurs s’est couchée devant Macron, la majorité des travailleurs va t elle se coucher devant le CNPF?
A suivre.

Paul-Emic
Paul-Emic
il y a 7 années

tout appel au réveil des citoyens est vain, ce sont de petites minorités qui font l’histoire.

RS87
RS87
il y a 7 années
Répondre  Paul-Emic

Les dernière élections l’ont démontrées. C’est un classique qui avait été un peu oublié, mais c’est avec une minorité déterminée que l’Histoire avance. Macron et ses copains milliardaires l’ont prouvé.

Méc-créant
il y a 7 années

Je viens, au hasard de mes pianotages, d’atterrir sur votre site que je découvre. Je ferai d’abord une remarque à propos d’un commentaire précédent. Il me semble, pour le moins, que considérer que la majorité des électeurs s’est couchée devant Macron est une représentation plus qu’approximative de la réalité. Macron n’avait obtenu qu’environ 20% des votants au premier tour…,ce qui, même en lui ajoutant la droite « classique » ne faisait pas une majorité. Au second tour, les électeurs ne se sont pas couchés devant Macron mais se sont soumis à l’éternel appel vibrant à l’exorcisme du démon terrifiant: le FN. Qui, une fois de plus, a pu jouer son rôle de repoussoir servant à assurer la pérennité des forces et de l’idéologie dominantes (en attendant qu’éventuellement il devienne son dernier recours…). L’abstention et les votes blancs, largement majoritaires aux législatives, ne permettent pas d’affirmer qu’il y avait une majorité de « Macron-niais » parmi les électeurs. Si nous payons depuis des décennies la disparition de toute lutte idéologique associée à un projet radicalement transformateur, il reste que, bien que laissés sans soutien politique, philosophique, intellectuel et clairement contestataire, les électeurs ont compris que, dans cette V° « République », tout espoir de transformation par les urnes ne pouvait être effleuré qu’au moment des présidentielles. Aussi, pour les électeurs qui avaient mis leur espoir en Mélenchon et la FI, dès l’instant que leur candidat n’était pas présent au second tour, la messe était dite: la broyeuse de l’immondialisation capitaliste et de sa succursale européenne allait continuer à tourner. Envisager que l’on puisse enrayer cette machine en ayant une majorité à l’Assemblée ne pouvait même pas relever du rêve. D’autant que ces électeurs, pourtant dépolitisés par la soumission idéologique des politiciens ont cependant compris, sans toujours oser clairement se l’avouer, que dans l’UE, les gouvernements sont aux ordres de ce qu’ont appelle le néolibéralisme (a-t-on oublié qu’ils avaient réussi à voter NON à la constitution européenne malgré le matraquage politico-médiatique affirmant la nécessité du OUI? En tout cas oublié par TOUS les « courants politiques »). Sans doute finiront-ils peut-être par percevoir plus nettement qu’aucune transformation radicale et, même, aucune démocratie, ne peuvent exister sans sortir de l’UE et de l’euro: souverainetés populaire et nationale sont le minimum vital (sans garantir pour autant la livraison du bonheur social généralisé: cela n’est pas suffisant mais nécessaire).
D’ailleurs, que l’oligarchie ait éprouvé le besoin de promouvoir son bébé-banquier est dû essentiellement à la des-confitures Fill-honteuse. Mais étaler aussi clairement la domination de la finance et la soumission absolue des partis de gouvernement à l’idéologie dominante pourrait à terme (peut-être plus rapidement qu’ils ne peuvent le croire) devenir dangereusement gênante.
Je ne peux développer davantage mes réflexions dans ce commentaire. Pour ceux qui seraient intéressés, j’avais fini –face au vide politique abyssal depuis des années– par réaliser un blog présentant des vieux textes qui seront –peut-être– perçus différemment aujourd’hui. « Immondialisation: peuples en solde! », c’est son titre. (Faudra plus de 5 minutes. Commentaires critiques bienvenus).
Méc-créant.

HUGUEL
HUGUEL
il y a 7 années
Répondre  Méc-créant

Bravo Monsieur!Que tout ceci est fort bien exprimé.

k.e guillon
il y a 7 années

Il y a Macron et il y a les remistes par action et/ou par omission…. Mais est-ce suffisant?

Qui se penche sur les arrières de l’élection des représentants du Peuple (pardon, erreur il faut lire des « partis » et non Peuple). Au prix de quelles trahisons seront nous sous ordonnances-injonctions…
Certes il faut aller de l’avant pour éviter d’aller en marche arrière toute… Mais sans analyse de base-court, les rackets deviendront incompréhensibles…. au filet, mignon !

http://wp.me/p4Im0Q-20g

S.
S.
il y a 7 années

Le traité de libre-échange Japon-UE est en bonne voie… http://queteverite.blogspot.com/2017/06/la-marche-irresistible-du-libre-echange.html

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