Dans le journal Le Parisien, Christian Estrosi, le maire UMP de Nice, s’inquiète de la survie financière du parti qui est plus que jamais dans la ligne de mire de la justice pour des malversations financières. Les dernières révélations du Journal du Dimanche, selon lesquelles la dette de l’UMP s’élèverait à 80 millions d’euros, ne sont pas rassurantes pour son avenir d’autant que le parti ne serait pas en mesure d’honorer ses échéances bancaires. Le parti avait démenti ces informations.
Pour Christian Estrosi, ce serait catastrophique: « Si ce chiffre est exact, cela veut dire que la situation est extrêmement grave et que l’UMP est terriblement fragilisée. Je vais même plus loin, nous avons un parti qui est déjà mort, un parti qui ne distribue plus que des investitures et ne produit plus d’idées nouvelles. » Au-delà de la situation financière, le maire de Nice se montre très sévère sur la gestion du parti: « l’UMP est devenue un parti bourgeois et élitiste. Il faut qu’il redevienne un parti populaire. Après le congrès, si l’UMP est à nouveau le théâtre des ego, des petits marquis animés par des serviteurs zélés qui n’hésitent pas à trahir les uns et les autres en fonction de leurs intérêts, je ne m’y sentirai plus à ma place. Je dis même que je n’en serai plus. Je suis prêt à apporter ma contribution à une autre aventure collective, en espérant ne pas en arriver là. »
Dernière prise d’armes en date, Henri Guaino, dimanche, contre Alain Juppé qui avait critiqué la méthode de défense de Nicolas Sarkozy: « Pour donner des leçons de morale, il faut être exemplaire. Je commence à être fatigué des leçons de M. Juppé. Je croyais que les épreuves de la vie avaient enfin débarrassé Alain Juppé de cette épouvantable arrogance, cet insupportable mépris dont il accable depuis toujours ceux qui sont en désaccord avec lui. Force est de constater que non. » Tout le monde à l’UMP attend un patron qui s’imposera au parti pour remettre de l’ordre.
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