Les opposants à l’avortement en Espagne sont à la fête. Le gouvernement de centre-droit espagnol vient, à l’initiative du ministre Gallardon, de remettre en cause la loi autorisant l’avortement votée par le gouvernement Zapatero. Arrivés au pouvoir, les socialistes avaient bouleversé la législation espagnole de façon à permettre l’avortement, le mariage entre personnes de même sexe et l’adoption d’enfants par des homosexuels. La loi de 2010 autorisait l’avortement jusqu’à 14 semaines et même jusqu’à 22 semaines en cas de malformation du fœtus.
Le Parti Populaire Espagnol (PPE) s’était engagé à annuler ces lois s’il revenait au pouvoir. Or, le PPE était revenu au pouvoir en 2011 et la remise en cause de ces lois tardait à venir au point que beaucoup considéraient désormais cela comme une de ces fameuses promesses de campagne électorale que les politiciens ne tiennent jamais.
C’est donc une heureuse surprise de voir le gouvernement espagnol s’engager sur ce terrain malgré l’hostilité haineuse de la gauche rivale et de nombreux médias européens.
Cependant, il reste encore différentes étapes à franchir avant que ce projet gouvernemental se transforme en loi promulguée. Le processus parlementaire prendra encore quelques mois.
Les mouvements anti-avortement font également remarquer que cette réforme serait incontestablement positive au regard de la législation actuelle mais qu’elle serait insuffisante pour protéger correctement l’enfant à naître. En effet, cette réforme envisagée par le PPE restreindrait les possibilités d’avorter mais n’interdirait pas complètement l’avortement, loin de là.
La réforme proposée par le gouvernement contient notamment une faille de taille, à savoir la notion de « grave danger psychologique » pour la mère, notion qui avait déjà permis avant 2010 bien des interprétations abusives diagnostiquées par des médecins favorables à l’avortement.
Les organisations pro-vie considèrent donc qu’une première étape est franchie mais que la mobilisation est nécessaire pour parvenir à franchir les étapes suivantes jusqu’à l’abolition complète de l’avortement.
Le signal est en tout cas positif : un pays de l’Union Européenne peut bien remettre en question les lois mortifères malgré toutes les pressions extérieures !
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