Comme d’habitude dans les attentats de ce type, le terroriste qui a assassiné hier le sacristain Diego Valencia et grièvement blessé le prêtre Antonio Lucena, était étroitement surveillé par les forces de sécurité de l’État. On se demande ce que signifie le mot « surveiller » lorsqu’on constate qu’il a pu attaquer deux églises hier après-midi avant d’être arrêté.
Selon El Mundo, la police avait renforcé la surveillance de Yasin Kanza depuis quatre jours. Âgé de 25 ans, d’origine maghrébine, il se trouvait à Algésiras depuis l’été en situation irrégulière. La zone marginale dans laquelle il évoluait, son « empressement » à se cacher à l’approche de la police et les regards « agressifs » qu’il lançait aux patrouilles circulant dans son quartier connu pour le trafic de drogue, l’immigration clandestine et l’exploitation sexuelle, avaient conduit la police à le mettre sous surveillance.
Mais le porte-parole de la police a déclaré que comme Yasin Kanza n’avait pas de casier judiciaire, la police ne pouvait faire plus que le surveiller. Apparemment, il était en attente d’expulsion en raison de sa situation irrégulière, mais c’est le cas d’une multitude d’immigrés.
L’une des choses qui ressortent de ce qui s’est passé est qu’il s’est écoulé beaucoup de temps entre le début des attaques meurtrières d’hier et le moment ou il a été arrêté. Il a pu accéder à trois églises durant son escapade terroriste. Il était sans papiers lorsque les policiers l’ont arrêté, et n’a pas prononcé un mot. Il a seulement esquissé « un sourire ». Un sourire qu’il n’a pas perdu lors de son séjour dans les locaux de la police.
Le ministère de l’Intérieur n’a pas encore qualifié l’attaque de djihadiste, malgré les insultes, les menaces antichrétiennes suivies par les attaques que Kanza a menées contre les paroissiens et le clergé qui se trouvaient dans ces églises. Cependant, la Cour nationale enquête sur l’affaire en tant qu’attaque terroriste.
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