Plusieurs centaines d’étudiantes ont manifesté dans la ville madrilène de Parla (Espagne) pour réclamer le droit de porter le hijab en classe, suite à la décision de certaines écoles de l’interdire. La Communauté de Madrid, compétente en matière d’éducation, affirme qu’il n’existe pas de réglementation obligatoire à ce sujet pour toutes les écoles.
La manifestation, menée par Coral Latorre, représentante du syndicat étudiant, a exprimé son désaccord au programme Espejo Público, sur Antena 3 : « Je ne pense pas qu’il soit juste que cela soit interdit. Les idéaux et les croyances de chacun doivent être respectés, tout comme le port d’un crucifix ou d’un tatouage est respecté. «Derrière un voile, il y a une personne.»
Le Département de l’Éducation de la Communauté de Madrid a indiqué qu’il n’existe aucune réglementation régissant l’utilisation du hijab dans les salles de classe, laissant la décision aux directions des écoles. À cet égard, certains enseignants ont justifié l’interdiction en arguant qu’elle ne répond pas à des questions religieuses ou idéologiques, mais à la nécessité d’empêcher les étudiantes d’utiliser des vêtements et des accessoires pour tricher aux examens. « Maintenant, elles trichent avec des écouteurs sous le hijab ».
Manifestation alliant étudiantes féministes et musulmanes
« Écoutez, camarades, je ne porte pas de hijab, je suis athée, mais ce combat est aussi le mien. « C’est la lutte pour des salles de classe sans racisme ni islamophobie », a déclaré Latorre lors de la manifestation. Les participantes portaient des pancartes avec des messages tels que « Nous voulons étudier librement » et « Interdire le hijab est du racisme déguisé en laïcité ».
Certains slogans prouvaient la rivalité avec la religion catholique. Des pancartes proclamaient notamment : « Elles ne peuvent pas entrer avec un hijab mais elles peuvent avec des images saintes de la Vierge ».
Joaquim De Alburquerque
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